La tension retombe après le déblocage des éboueurs
Dans la journée de mardi, le conflit a connu un tournant
Devant le siège de la Métropole, Monique Cordier, vice-présidente déléguée à la propreté, lance un appel aux quelque 200 salariés de l’entreprise de nettoiement Derichebourg, en grève depuis mercredi 11 octobre pour demander le maintien d’une prime, diminuée selon eux depuis qu’ils ont intégré cette société. Ces salariés bloquaient en effet les centres de transferts des déchets de Marseille, empêchant la collecte des ordures. Mais au moment de l’appel de Monique Cordier, ces mêmes salariés ont annoncé la levée du blocage sur d’autres sites.
« On a fait un effort pour arrêter de pénaliser tout Marseille. »
Marc Dini, délégué CFDT
« Rien à notre niveau ne le laissait présager et nous étions heureusement surpris », confie la direction de Derichebourg. Pourquoi un tel revirement de situation ? « On a fait un effort pour arrêter de pénaliser tout Marseille », reconnaît Marc Dini, délégué CFDT chez Derichebourg. Et de confier : « Moi, à titre personnel, depuis le début, je suis pas vraiment pour le blocage. Ça ne sert à rien, car notre combat ne concerne pas les autres entreprises. Nous avons peut-être fait l’erreur de bloquer, mais maintenant tout le monde peut travailler. » Seul le secteur géré par Derichebourg est désormais concerné. La tension accumulée ces derniers jours a peut-être aussi motivé cette décision. Dimanche, le maire de Marseille LR Jean-Claude Gaudin avait demandé l’intervention du préfet. La collectivité avait saisi la justice en référé pour obtenir l’intervention des forces de l’ordre et le déblocage des sites. L’examen de cette procédure était prévu ce mercredi matin devant le tribunal de grande instance. Les représentants syndicaux font valoir de leur côté une main tendue, afin de faire avancer un conflit qui s’enlise. La Métropole annonce un retour à la normal d’ici ce week-end. Près de 4500 tonnes de déchets sont dans les rues.