De jeunes talents recrutés par des facs américaines
Des facs canadiennes et américaines recrutent en Provence
On a tous en tête cette image du sportif sur un campus américain : le beau gosse, un peu crétin, qui chope à tout va et qui est super populaire. Image qui n’est pas issue d’une ethnographie précise, mais plutôt du binge-watching de séries plus ou moins débiles. Alors qu’une vingtaine de footeux provençaux vont tenter de se faire repérer par des facs canadiennes et américaines, mardi, au Creps d’Aix-en-Provence, 20 Minutes vérifie les clichés sur ce fameux soccer.
Les rois du campus ? « Dès qu’on nous voit avec les équipements, les gens savent qu’on appartient à l’équipe, on est vraiment une sorte d’élite dans l’université », confirme Bastien Aussems, recruté par Laval au Québec, l’an dernier. En France, il jouait en DHR (6e division) à Beaucaire (Var). Au Canada, il signe des autographes tous les week-ends. Et oui, si vous vous posez la question, « ça aide vraiment pour les rencontres (rires) ». Les Américains nazes en foot? Au Canada, le niveau des équipes universitaires se situe, grosso modo, entre la DHR et la CFA 2. « Les Français qui ont fait un centre de formation
sont en vue là-bas, le niveau est vraiment inférieur, surtout sur le plan technique et tactique », glisse Clément Bompart, ancien du centre de formation de l’OM, qui organise ces détections en France.
Ça coûte un bras ? Près de 5 000 € pour les facs les plus abordables, 20 000 pour les plus chères : voilà pour les frais d’inscription. « Lors de la détection, on les filme, et j’envoie les vidéos aux coachs, là-bas. Ils accordent des bourses, qui peuvent couvrir entre 50 % et 100 % des frais de scolarité », indique Clément Bompart.
Des sportifs idiots ? C’est un cliché, jurent nos étudiants-athlètes. « On vérifie leur niveau d’anglais et la dimension scolaire est très importante », assure Clément Bompart. « Si vos notes sont insuffisantes, la bourse diminue », précise Maxime Fieujan, qui étudie le management et joue au foot à la Thompson Rivers University. Il vient de bénéficier d’une rallonge de bourse, grâce à ses résultats scolaires et sportifs. Ce serait donc vrai, cette histoire de rêve américain ?