Le troisième veut rattraper le temps
Transports, éducation, loisirs : l’arrondissement affiche des réalités contrastées
Le « troisième » a longtemps pâti de sa réputation. Celle de l’arrondissement le plus pauvre de France, selon une étude publiée par l’Insee, en 2015. Aujourd’hui, des projets de rénovation ambitionnent de redorer le blason de l’arrondissement marseillais. Mais, handicapé de longue date par le manque d’investissements, ce dernier présente des réalités disparates, en matière d’infrastructures de transport, d’équipements publics et de loisirs. Lisette Narducci, maire du deuxième secteur de Marseille (deuxième et troisième arrondissements), le constate : « L’offre de transport n’est pas très fournie. » Seulement trois lignes de bus, souvent saturées et prises dans les embouteillages. A peine mieux pour le métro : la ligne 2 ne traverse qu’une partie de l’arrondissement. Le tramway, lui, est aux abonnés absents. « J’ai demandé à la Régie des transports métropolitains (RTM) que l’on revoie les circuits et la fréquence des bus. Dans un territoire ou le nombre de logements augmente considérablement, il faut travailler sur le développement de lignes de transports », souligne l’élue.
Redynamiser le secteur
L’arrondissement a également des carences en équipements scolaires. Le territoire ne compte que deux lycées publics et ses quarante écoles maternelles et élémentaires « n’ont pas la capacité d’accueillir beaucoup d’élèves », déplore Lisette Narducci. Toutefois, la situation s’améliore. Ainsi, le groupe scolaire Bugeaud a vu cette année la création de cinq classes supplémentaires. Dans l’enseignement supérieur, la future implantation de l’Institut méditerranéen de la ville et des territoires (IMVT) doit permettre de renforcer l’attractivité du quartier Saint-Charles porte d’Aix. De la Friche La Belle de mai, qui regroupe des salles de spectacles et une soixantaine de structures artistiques, en passant par le Comptoir de la Victorine et les théâtres qui essaiment le quartier, l’offre culturelle est conséquente. Le sport n’est pas en reste avec de nombreux équipements, city stades, complexes et plateaux sportifs. Pour Lisette Narducci, les travaux de rénovation urbaine entrepris vont permettre de poursuivre le désenclavement du secteur. « Des projets comme Quartiers libres vont transformer en profondeur le territoire et améliorer la vie quotidienne de ses habitants. » Le troisième est encore loin d’avoir dit son dernier mot.