Un Martigues new look ?
Malgré la défaite en Coupe, le club de Giabiconi reste ambitieux
Battu par plus petit que lui, le Martigues de Baptiste Giabiconi continue de rêver plus grand. Dimanche, pas de mannequin en vue – le président n’assiste pas à tous les matchs – et tout sauf un après-midi de gala : un match de Coupe de France rugueux, venteux, disputé sur un synthétique aussi incertain que l’arbitrage. Les Martégaux (National 2) ne digèrent pas ce troisième penalty, sifflé pour Gémenos (National 3), en prolongation. Mais ils s’en remettront, car « la Coupe de France n’était vraiment pas un objectif », assure leur entraîneur Farid Fouzari. L’objectif, fixé par Baptiste Giabiconi, c’est d’atteindre la Ligue 2 d’ici à 2022.
Les ultras de retour
Deux montées en cinq ans, c’est « ambitieux », sourit le défenseur Loïc Kouagba. « Mais ce n’est pas un président comme les autres. » Pour ses grands débuts dans le football, le mannequin-chanteur-danseur avec les stars a décidé de tout changer : 25 joueurs sont arrivés cet été. « L’adaptation a été difficile, reprend Kouagba. Mais on sait qu’on a les qualités individuelles ! » Mis à part ce petit accroc en Coupe de France, ces qualités commencent à s’exprimer sur le terrain. Alors que l’an dernier, le FCM luttait pour le maintien, il joue aujourd’hui les premiers rôles en National 2 (6e de sa poule). Il faut dire que « ça joue beaucoup mieux que l’an dernier », parole de supporter. A cinquante ans passés, Bertrand a tout connu de l’histoire tourmentée du FCM. La première division, dans les années 1990, la deuxième, aussi, et, surtout les rétrogradations administratives après la faillite. « Beaucoup de supporters avaient un peu lâché l’affaire », poursuit Julien, membre du groupe ultra « Maritima Supra ». Des Ultras séduits par leur mannequin de président – « le précédent nous avait dégoûtés du foot », raconte Patrick, le capo. Baptiste Giabiconi, au contraire, les a rencontrés et les aide à organiser les déplacements. Ils étaient une demi-douzaine, dimanche, à chanter à Gémenos. « Tu ne veux pas la fermer, minot », ronchonnaient même les locaux. Mais non, depuis que leur club a retrouvé des couleurs les Martégaux ont retrouvé de la voix.
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