« Intervenir tôt est primordial »
Quels sont les préjugés qui subsistent encore aujourd’hui concernant les personnes atteintes d’autisme ?
On entend beaucoup que l’autisme serait dû aux problèmes de la mère de l’enfant. Elle aurait subi des traumatismes durant sa grossesse et l’enfant autiste aurait simplement besoin d’une psychothérapie. En réalité, c’est un trouble qui provient de multiples facteurs, encore mal définis, et qui ne se règle pas comme ça.
Quelles sont les recommandations actuelles pour traiter ce trouble ?
La Haute Autorité de santé (HAS) recommande des interventions qui sont fondées sur une approche éducative, comportementale et développementale, qu’il y ait retard mental associé ou non. Intervenir tôt est primordial. Un enfant qui s’automutile à 2 ans, c’est un enfant qui sera en camisole de force à 7 ans. La thérapie comportementale, qui se fait au contact d’un éducateur, au minimum vingt-cinq heures par semaine, permet de rendre moins handicapants les autismes légers. Il soulage également les personnes qui sont atteintes de pathologies plus lourdes.
De quelle façon un enfant peut-il être stimulé ?
Toutes les façons sont bonnes. L’art, les animaux, le sport. Mon fils fait du karting, il adore ça. L’essentiel est d’attirer son attention sur des choses positives.
WEn plus de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), les personnes en
situation de handicap peuvent bénéficier d’aides supplémentaires pour couvrir leurs frais de santé. Dans le cas d’un appareillage ou d’un équipement, la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) couvre la prise en charge. Sous deux conditions toutefois : avoir une prescription médicale et ne pas dépasser les montants fixés par l’Etat. Seule restriction, impossible de bénéficier de la couverture maladie universelle (CMU) complémentaire, car le montant de l’AAH est supérieur au plafond des ressources fixé pour être admis à la CMU complémentaire.