Dessine-moi une école
Les 9-18 ans prônent une école plus douce, plus moderne et qui prépare mieux à l’avenir
Moins de devoirs, plus d’exercices pratiques, une meilleure orientation... Des élèves imaginent l’école idéale dans une étude d’Harris Interactive pour l’Unicef France, en partenariat avec « 20 Minutes ».
Les Français traînent souvent des pieds pour aller à l’école. Ce n’est pas pour autant qu’ils ignorent la chance qu’ils ont d’y aller. A l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, une étude* d’Harris Interactive pour l’Unicef France, en partenariat avec les élèves évaluent leur école et ne manquent pas d’idées pour l’améliorer.
20 Minutes, « Moins de cours théoriques »
D’emblée, ils en appellent à une réforme des pratiques pédagogiques. Il faudrait « trouver de nouvelles méthodes d’apprentissages », rapporte un élève. « Beaucoup d’enfants s’ennuient en classe, affirme François-Afif Benthanane, fondateur de ZUPdeCO, une association qui lutte contre l’échec scolaire. Ils veulent moins de cours théoriques, plus d’ateliers, d’exercices d’application, de travail par projet. » Les sondés prônent aussi une évaluation de leurs compétences moins punitive. « La notation comme elle est pratiquée met uniquement l’accent sur les manques de l’élève, estime Liliana Moyano, résidente de la Fédération des conseils de parents d’élèves. Il faut aller vers une suppression des notes dans le secondaire et les remplacer par une évaluation des compétences “acquises”, “non acquises”, “en cours d’acquisition”, comme c’est déjà le cas en primaire ». Et sans surprise, les petits Français réclament moins de devoirs. L’un d’eux suggère ainsi « moins de devoirs, car c’est fatigant ». « Ils doivent être faits à l’école afin de permettre aux élèves d’être bien accompagnés et de rentrer tranquilles à la maison », assure François-Afif Benthanane. La mesure « devoirs faits » qui vient d’être appliquée dans les collèges, défend cette position. Enfin, les 9-18 ans sondés souhaitent que l’on améliore le système d’orientation. L’un d’eux suggère même de « former les professeurs » à l’aide à l’orientation des élèves. « Il faut commencer à travailler sur le projet d’orientation de l’élève dès le collège », insiste Liliana Moyano. Des idées qui devraient animer le débat actuel sur la réforme du processus d’orientation post-bac. * Enquête réalisée en ligne du 9 au 16 octobre 2017 auprès de 500 enfants âgés de 9 à 18 ans, selon la méthode des quotas.
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