Main dans la main avec la Provence
Pendant deux semaines, notre rédacteur pose ses valises à l’aéroport Marseille Provence
Al’aéroport Marseille Provence (AMP) on la retrouve partout, la Provence. Dans les couleurs de son logo, dans les boutiques d’où émane une piquante odeur de lavande, dans le sauté de porc provençal à la farigoulette servi dans un de ses restaurants... Provençal, du parking au conseil de surveillance.
Que la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) et l’AMP aient des intérêts communs est loin d’être un cas isolé. « Il y a clairement un lien entre la modernité d’un aéroport et la vitalité économique d’un territoire », confirme Laurence Frank, maître de conférences à l’Université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM), spécialisée en gestion aéroportuaire, et chercheuse au Centre de recherche de l’armée de l’air. Une infrastructure au goût du jour « attire davantage de compagnies aériennes » et « rend la destination plus attractive. Quand la zone aéroportuaire se dynamise, les entreprises s’y installent ».
« Parmi les membres présents au conseil de surveillance se trouvent des représentants des collectivités territoriales, du Département, de la Région, de la Métropole et de la préfecture », note Denis Corsetti, lui-même membre du directoire et directeur des opérations de l’AMP. « Nous pouvons échanger avec toutes ces entités. Il y a même de plus en plus de projets que nous ne pouvons pas mener seuls. »
Interdépendance
D’après Romain Wino, responsable marketing territorial à l’AMP, « nos grands domaines d’action avec la Région, c’est le tourisme et les transports en commun ». A titre d’exemple, il évoque le Contrat de destination Provence, porté par le Comité régional de tourisme Paca, et dont l’AMP est l’un des partenaires. Ce contrat a pour objectif de développer la notoriété et l’attractivité de la région.
« Nous avons un budget, une stratégie, et une action en commun. Toutes les décisions sont prises de manière collégiale à tous les niveaux », affirme-til. Cette action repose sur un réseau de 77 lignes de transports en commun, à destination d’autant de villes, dans douze départements. « Les transports sont un vrai soutien au remplissage des lignes aériennes », souligne Romain Wino. Aujourd’hui, les acteurs locaux et l’aéroport sont interdépendants. Ils ont donc tout intérêt à travailler de concert.