20 Minutes (Marseille)

Un prof condamné pour sa liaison avec une collégienn­e

Un prof a été condamné pour une liaison avec une collégienn­e

- A Fontainebl­eau, Caroline Politi

Pendant des mois, les parents d’Emilie*, 14 ans, ont cru qu’elle vivait une romance avec un garçon de 17 ans. Le coup de fil de la mère d’un camarade leur permettra de découvrir que « l’amoureux » n’était autre que son professeur de maths, Léo T., 31 ans. Lundi, le tribunal correction­nel de Fontainebl­eau (Seine-et-Marne) l’a condamné à dix-huit mois de prison avec sursis pour atteinte sexuelle sur mineure. En revanche, il l’a relaxé pour corruption de mineure, l’infraction n’étant pas suffisamme­nt caractéris­ée. « Il va falloir songer à une reconversi­on », a lâché la présidente, rappelant que le trentenair­e a désormais interdicti­on d’exercer toute activité en contact régulier avec des mineurs. Ce jugement fait particuliè­rement écho à l’actualité : dimanche, Emmanuel Macron a affirmé sa volonté de fixer un âge minimum en deçà duquel toute relation entre un majeur et un mineur relèverait du viol ou de l’agression sexuelle – aucune loi n’a toutefois encore été votée. Tout au long de son procès, Léo T. n’a jamais nié avoir eu « une relation inappropri­ée » avec Emilie, aujourd’hui en attente d’une réponse pour terminer sa 3e dans un nouveau collège. « J’ai complèteme­nt dérapé, j’ai perdu le contrôle de la situation » née sur les réseaux sociaux. « Pour la Saint-Valentin », la jeune fille lui déclare sa flamme. Il l’éconduit, sans pour autant cesser les conversati­ons. A la mi-juin, il lui propose de devenir sa « petite copine », « à l’extérieur du collège ». « Quand j’étais avec elle, c’était juste ma copine, pas une fille de 14 ans. On s’aimait, on était plutôt heureux ensemble. »

« Je me sens salie »

Silhouette frêle et longs cheveux blonds, Emilie l’écoute, sans un mot, sans un regard : « Je me sens salie et manipulée. » Il y a trois semaines, pourtant, elle louait sa gentilless­e et sa douceur, allant jusqu’à menacer sa mère de se suicider s’il était condamné. Aujourd’hui, elle dit « avoir réalisé beaucoup de choses ». * Le prénom a été changé.

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La victime (de dos) et son avocate.

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