Le futur est dans la participation
En partenariat avec le laboratoire Cosnat,
Vous, dont l’esprit fourmille d’idées, avez-vous entendu parler de la co-création ? Une formule utilisée quand « une entreprise intègre ses consommateurs à la création d’un produit ou d’une expérience », explique la docteure en sciences de gestion Elodie Jouny-Rivier.
Pourquoi ?
Les marques cherchent à « diminuer les risques » au moment de la sortie d’une nouvelle gamme, « en se rapprochant le plus possible des attentes des clients », explique notre spécialiste. Point positif, ce mode de fonctionnement améliorerait l’image des différentes firmes utilisatrices. Selon une étude de Cyrielle Vellera, maître de conférences à l’université Toulouse 1 Capitole et sa consoeur Linda HamdiKidar : 88,2% des sondés perçoivent les entreprises co-créatrices comme « plus innovantes ». 93,6% comme « plus orientées vers leurs clients ». Conséquence logique, le marché est en plein développement. De plus en plus de grands groupes s’y intéressent et font appel à des sous-traitants pour mener leurs campagnes. « Il existe tout un nouveau business et des plateformes comme Agorize, ou Fanvoice se sont spécialisées dans ce domaine », ajoute Cyrielle Vellera. Mais, notre interlocutrice pointe certains défauts. « Il y a un risque de perte de contrôle (confidentialité, risques de fuites...). Et les utilisateurs ne sont pas les mieux placés pour proposer des innovations de rupture. » Les concepts proposés étant souvent dans la continuité de ceux déjà développés. Demeure le problème de la propriété intellectuelle.« Dans la plupart des cas, l’idée revient à l’entreprise à qui vous la proposez », note Elodie JounyRivier. Votre rétribution ? Des royalties, de l’argent, des cadeaux et parfois rien du tout. Alors choisissez bien à qui proposer vos traits de génie.