Capitale du sport ou de la com ?
L’année « capitale du sport » s’est terminée ce week-end avec les Mondiaux de squash
Il l’a répété quatre fois : « Les chiffres sont très très très très positifs! » Richard Miron et son service des sports sont en train de réaliser un sondage auprès des organisateurs des 420 événements labellisés « capitale du sport ». Sans attendre les résultats officiels, 20 Minutes tente un bilan informel. Retombées médiatiques Coup de fil auprès des organisateurs du championnat du monde de danse sportive : alors, heureux? On a alors trois bonnes secondes de « euh ». Et ensuite (sic, comme on dit) : « Disons que bon, oui, euh, pour nous, la capitale du sport ça a apporté de la visibilité, mais bon disons que ça ne s’est pas vraiment traduit en matière de fréquentation. » Déception, donc. « Pour nous, ça n’a pas changé grandchose niveau public, confirme JeanFrançois Caujolle, organisateur de l’Open 13. Mais c’est un coup de boost pour le sport marseillais ! » Même bilan tout en nuance avec l’économiste Lionel Maltese : « Ça peut changer la perception du sport à Marseille, on voit que ça a aussi levé certains blocages… Par exemple, la demi-finale de Coupe Davis au Vélodrome : ça ne s‘est pas fait, mais Marseille est rentrée dans ces réseaux-là! Même si, à court terme, les retombées seront plus médiatiques qu’économiques, c’est certain. » Il faut dire que la mairie a mis le paquet sur la communication : selon nos infos, 1,5 des quatre millions d’euros dédiés à l’organisation du festival « capitale du sport » en lui-même étaient consacrés à la communication. « Près de la moitié du budget en com, tout est dit », s’agace Benoît Payan, leader de l’opposition socialiste. « Ce n’est pas un gros mot, s’énerve l’élu de la majorité LR Richard Miron. A quoi ça sert de faire des choses si on n’informe pas les gens ? »