« Parcoursup, c’est encore flou »
Le successeur d’Admissions post-bac (APB) est lancé ce lundi
C’est parti ! Parcoursup, la plateforme d’accès à l’enseignement supérieur pour les bacheliers, ouvre ce lundi. Les élèves de terminale auront jusqu’à la fin mars pour saisir leurs voeux d’orientation (lire
ci-dessous). Vendredi, dans les allées du Salon Postbac de La Villette, à Paris (19e), la nervosité était palpable. Le successeur d’APB (Admissions post-bac) nourit bien des inquiétudes.
Les profs dans l’expectative
« Les conférences sont pleines, observe Marie Gesquière, chargée de communication du Salon Postbac. On voit que tout le monde est en demande d’infos. Il y a un effet Parcoursup. » La conférence portant sur la nouvelle plateforme bat des records d’affluence. « Alors, comment faire un voeu multiple ? » interroge d’emblée l’intervenante, avant de répondre à sa propre question. Face à elle, des lycéens prennent des notes avec leurs profs ou leurs parents. « Finalement, ce n’est pas aussi compliqué qu’on l’imagine », tente de rassurer l’animatrice, qui a bien du mal à clore la conférence face à l’afflux de questions. Mehdi, élève en terminale S, lève le camp : « Parcoursup est encore un peu flou pour moi. » Dans les allées du salon, le système d’inscription ne paraît pas limpide. « J’ai posé des questions précises à mes profs sur la procédure et ils n’ont pas su me répondre », déplore Laurine, en terminale ES. « Je ne comprends pas pourquoi les voeux d’orientation ne sont plus hiérarchisés », ajoute Florine. « C’est stressant de me dire que la réforme va tomber sur moi », anticipe Noémie, en première S. Une impression de flou que confirme Stéphanie, qui tient un stand d’information : « Les visiteurs n’ont pas compris, par exemple, qu’en cas de voeu groupé, ils peuvent se retrouver dans une fac éloignée de leur domicile. Mais je pense qu’une fois qu’ils auront accès à la réforme, les choses vont s’éclaircir. » « Ce n’est pas encore bien clair dans l’esprit de nombre de mes collègues, remarque Esra, professeure. On se demande notamment ce que seront les attendus de chaque université. » Dans les allées du salon, des élèves s’interrogent sur le fait que les enseignants devront donner un avis en conseil de classe sur le choix de leur orientation, sur l’incertitude d’obtenir une place dans la filière demandée ou sur l’hypothèse que les universités pourront trier leurs candidatures. A six mois des exams, l’après-bac est déjà sur toutes les lèvres.