20 Minutes (Marseille)

Le Vél’ au rendez-vous

France-Italie (1-1) s’est joué dans une belle ambiance

- Jean Saint-Marc

Une respiratio­n dans une saison galère. L’attaquante olympienne Viviane Asseyi a touché du crampon son « rêve d’enfant ». Elle a joué un match de foot au Vélodrome. Enfin un bout. Entrée à la 76e minute d’un très moyen France-Italie (1-1), samedi, elle racontait en zone mixte sa « joie immense » : « C’est vraiment impression­nant, ça résonnait avec le monde… C’est quand même beau ce qui m’arrive. La vie, ça va vite, alors il faut en profiter. »

« Envie d’y revenir ! »

Elle est à deux doigts de décrocher son téléphone : « Je vais appeler le président Eyraud pour lui dire (rires). Je plaisante, mais c’est sûr que ça donne envie d’y revenir avec l’équipe féminine de l’OM ! » Ce n’est absolument pas à l’ordre du jour, et c’est dans le champêtre (pour ne pas dire autre chose) stade Lebert que les Marseillai­ses vont devoir se battre pour arracher leur maintien dans l’élite – elles sont dernières avec une seule victoire. Mais malgré le nul au tableau d’affichage, le foot féminin marseillai­s tient déjà une victoire : 15 690 spectateur­s ont assisté au match. Ce n’est pas le record (23 180, à Rennes), mais c’est honnête. « Tout s’est bien passé, il n’y a pas eu de couac », glissaient après le match deux cadres de la FFF. « On a été agréableme­nt surprise, il y avait pas mal de monde, c’était une belle ambiance », sourit la gardienne Sarah Bouhaddi, désolée d’avoir gâché l’ambiance avec une boulette, en tout début de match (7e) : « Mon erreur nous fait faire un nul, c’est dommage pour le public de ne pas apporter la victoire. » Amandine Henry, la capitaine, « aurait vraiment aimé leur faire ce cadeau ». Elle a montré le chemin, avec un joli but lointain (17e). Si la coach Corinne Diacre râlait un petit peu (« on aurait aimé qu’ils poussent encore plus »), Henry préfèrait, elle, positiver : « C’est déjà super qu’on ait autant de spectateur­s pour nous. Ils étaient au top ! » Les voix étaient plus jeunes que d’habitude (de nombreux clubs garnissaie­nt les tribunes), mais les « Aux armes » ont tout de même percé. Tout ce petit monde était prêt à chavirer, sur un coup franc d’Asseyi, à la 85e : « Je suis dégoûtée de l’avoir mis dans le mur ! »

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Henry aurait aimé offrir la victoire.

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