20 Minutes (Marseille)

L’Italie a toujours la voix qui porte à San Remo

La 68e édition du Festival de San Remo, une institutio­n en Italie, se tient jusqu’à samedi

- Fabien Randanne

C’est une institutio­n de la culture populaire italienne. Le Festival de San Remo a débuté mardi soir en fanfare au théâtre Ariston : 11,6 millions de téléspecta­teurs étaient au rendez-vous sur la Rai 1, soit 52 % de part d’audience. Et ça continue tous les soirs jusqu’à l’ultime rendezvous de samedi qui sacrera son gagnant parmi les vingt candidats en lice. Seuls 55 km séparent San Remo de Nice, mais l’événement, qui en est à sa 68e édition, n’est que peu connu de notre côté des Alpes. Le Festival de San Remo peut être comparé à l’Eurovision. Il s’agit en effet d’un concours de chansons italiennes. Si, en France, un événement similaire existait, on y croiserait aussi bien, dans la catégorie des « Big » – la principale –, Elodie Frégé que Maxime Le Forestier ou Zazie, Patrick Bruel que les Kyo ou Jean-Louis Aubert… Bref, des talents de toutes les génération­s, ayant un minimum roulé leur bosse. Cette année, leurs équivalent­s transalpin­s se nomment Ermal Meta, Le Vibrazioni, Lo Stato Sociale ou Nina Zilli.

Un paquet de tubes

Comme dans le concours européen de chansons, un classement est établi à partir des votes des téléspecta­teurs, des journalist­es de la salle de presse et, c’est son originalit­é, d’un panel représenta­tif de la population italienne. Depuis quelques années, le gagnant remporte la possibilit­é de représente­r l’Italie à l’Eurovision avec sa chanson. Rendons cependant à César ce qui appartient à César : c’est le Festival de San Remo, créé en 1951, qui a inspiré le concours de l’Eurovision, dont la première édition s’est tenue en 1956. Parmi les lauréats du concours, un certain nombre sont connus du public français : Bobby Solo, Toto Cutugno, Adriano Celentano, Eros Ramazzotti, Andrea Bocelli, Umberto Tozzi, Richard Cocciante. Mais ce ne sont pas toujours les chansons gagnantes qui ont traversé les frontières. Citons « Una lacrima sul viso », candidate en 1964, « Sarà perché ti amo » en 1981, « L’Italiano » en 1983 ou « La Solitudine » en 1993. Le méga-tube demeure « Nel blu dipinto di blu », plus connu sous le nom de « Volare » (repris depuis, entre autres, par les Gipsy Kings), qui s’est imposée en 1958 et a fini troisième de l’Eurovision la même année. C’est l’une des chansons italiennes les plus connues au monde. Le signe que le Festival de San Remo, c’est aussi un peu de notre mémoire collective.

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Le groupe Lo Stato Sociale et la danseuse Paddy Jones, mardi à San Remo.

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