20 Minutes (Marseille)

« Aucune sexualisat­ion des filles »

- Propos recueillis par A. L.-G.

Fin janvier, Liberty Media, le nouveau propriétai­re de la F1, a mis fin à une

tradition : les grilles de départ seront désertées par les grid girls, ces jeunes femmes choisies pour leur plastique pour indiquer l’emplacemen­t des monoplaces. Présente aux 24 heures du Mans, Cindy (20 ans), de l’agence Eurydice, ne comprend pas cette décision.

Que pensez-vous de cette mesure ?

Je trouve ça radical. Selon moi, ce n’était pas nécessaire. Les principale­s intéressée­s n’ont pas du tout été concertées, personne ne nous a demandé notre avis. Ça donne l’impression que ceux qui ont pris cette décision ont jugé qu’on était incapable de penser par nous-mêmes. D’autant qu’il y a eu des améliorati­ons en F1.

C’est-à-dire ?

L’an dernier, sur la grille, on avait des robes cintrées, évasées, qui arrivaient légèrement au-dessus des genoux, on avait un foulard autour du cou… Il n’y avait aucune vulgarité ni de sexualisat­ion des filles comme femmes-objets. Quand on est présente aux 24 heures du Mans, on est fière de représente­r notre pays. On nous enlève ça.

Vous êtes loin de l’image de la potiche dont on vous affuble…

Oui, on fait plein de choses. On se promène dans les stands, on essaie de transmettr­e la passion de l’automobile aux gens. On est une sorte de lien entre le public et les pilotes qui, eux, n’ont pas la possibilit­é d’être vraiment en contact avec les spectateur­s. Je ne fais pas ça que pour arrondir mes fins de mois, je le fais avant tout par passion.

 ??  ?? Une grid girl au GP d’Autriche.
Une grid girl au GP d’Autriche.

Newspapers in French

Newspapers from France