Les Corées calment le jeu
Pour le lancement des JO d’hiver de Pyeongchang, la Corée du Nord et la Corée du Sud défileront ce vendredi sous la même bannière. Un premier signe de rapprochement entre les deux frères ennemis.
Ils seront une grosse cinquantaine, pas plus, à défiler derrière le porte-
drapeau Martin Fourcade, ce vendredi, lors de la cérémonie d’ouverture. Soit la moitié du contingent tricolore à Pyeongchang. « C’est à peu près le nombre d’athlètes habituel », explique Luc Tardif, chef de mission pour l’équipe de France lors de ces JO. Il n’empêche que les nuits glaciales sudcoréennes ont refroidi les ardeurs de pas mal de sportifs, dont Maurice Manificat, le fondeur : « J’avais très envie d’y aller, mais je ne veux pas prendre le moindre risque. Je représenterai mieux mon pays sur les skis que dans une cérémonie. » Si ça peut le rassurer, Martin Fourcade ne lui en veut pas. « Je ne l’aurais certainement pas fait, si je n’avais pas été porte-drapeau », affirme le biathlète. La France peut donc se féliciter de l’avoir choisi comme porte-étendard. Car l’obliger à être présent, c’est donner envie à d’autres compétiteurs tricolores de marcher à ses côtés. « J’ai vraiment envie de défiler derrière Martin, il a une énergie qui est bonne pour toute l’équipe », se réjouit la skieuse Tessa Worley. Autre facteur qui a sauvé la face de cette cérémonie : le temps passé sur place. « En deux heures trente, ils vont quitter le village, faire un tour, défiler, et être ramenés en bus à la maison, décrit Tardif. A Sotchi [en Russie en 2014], c’était quatre heures ! »