Punchlines en cascade chez Martin Fourcade
Le porte-drapeau français gère sa communication à la perfection
Un grand sourire, une vanne glissée à l’oreille de ses coéquipiers… Face aux dizaines de caméras braquées sur lui, jeudi, Martin Fourcade a fait le show devant la presse, à deux jours de son entrée en lice aux JO. Le biathlète aime les journalistes, qui le lui rendent bien. Le multiple champion du monde est un bon client, très peu adepte de la langue de bois. Il faut dire que le garçon est doué. « Il a tout, Martin : il est beau, il est intelligent, il parle bien, résume l’ex-biathlète Vincent Jay, désormais consultant pour France Télé. Il ne laisse rien au hasard dans sa com. » « Martin a su mettre les choses dans l’ordre, analyse son avocate Delphine Verheyden. D’abord être performant sur la piste, le faire savoir en communiquant… Et là, les sponsors vous repèrent. » Aujourd’hui, le rôle de l’avocate est de faire le « tri » parmi les nombreuses sollicitations, car Fourcade est très bankable. D’autant qu’il s’exprime sur tous les sujets, capable de critiquer la campagne présidentielle ou de recadrer Donald Trump. Pour compléter le grand chelem, le bonhomme parle d’argent sans sourciller. Du sien, en plus. « Mes primes en courses de Coupe du monde depuis le début de ma carrière m’ont rapporté environ un million et demi d’euros », explique-t-il dans son autobiographie. « Il sait très bien ce qu’il fait, je n’ai pas besoin de lui dire de faire attention, indique son conseil. Il ne va jamais trop loin. » Pas question, donc, de déléguer la maîtrise de ses réseaux sociaux à un community manager. Sur Twitter, le biathlète tire à balles réelles. « Quand je vois les coups de génie qu’il a sur Twitter, ça, c’est tout lui, affirme Clément Jacquelin, proche de Martin Fourcade. Ce n’est pas arrogant, c’est juste le reflet de ses prestations sportives. Il n’a plus rien à prouver à personne. » Sauf que, quand on parle beaucoup, on est très attendu. « En France, c’est toujours délicat de s’afficher, signale Vincent Jay. Mais Martin n’a pas peur, c’est important d’assumer son ego. »
« Martin n’a pas peur, c’est important d’assumer son ego. »
L’ancien biathlète Vincent Jay LE CHIFFRE 2 Comme le nombre de PSG-OM en trois jours. Le 25 février se jouera un match de L1, avant un quart de Coupe de France, le 28.