La recette à retenir du Chaudron
Le nul frustrant à Saint-Etienne doit servir à l’OM pour la deuxième partie de saison
Les deux orgies offensives enchaînées en cinq jours contre Metz (6-3) et à Bourg-en-Bresse (0-9), ne pouvaient servir de référence significative à l’OM. Les partenaires de Dimitri Payet en ont bien eu la preuve vendredi à Saint-Etienne, où le résultat nul constitue la première véritable contre-performance marseillaise en 2018. Ce coup d’arrêt, après une série de huit succès et d’un nul lors des neuf derniers matchs, pourrait bien servir aux Phocéens, dans leur quête de la deuxième place. Car les coéquipiers de Mandanda, qui s’est blessé et devrait être absent pendant deux semaines, ne devront pas répéter les erreurs commises dans le Chaudron. Déjà coupable d’une fin de match bâclée contre Metz (6-3) la semaine passée, l’OM est retombé dans ses travers à Saint-Etienne. Et cette fois avec de vraies conséquences, comme le regrette Rudi Garcia : « Nous ne sommes pas allés chercher la victoire. On ne peut pas jouer en marchant. Ce n’est pas suffisant pour nous. Nous nous sommes endormis, il n’y avait plus de mouvement. Il faut continuer à serrer les boulons et redescendre sur terre. » Un petit coup de gueule qui en dit long sur les ambitions marseillaises. « Ce match nul est un petit rappel à l’ordre, poursuit le capitaine Dimitri Payet, qui reconnaît que son équipe « a un peu baissé le pied » dans le Forez.
Une défense fébrile
Ce constat peut aussi s’appliquer aux rencontres face aux équipes moyennes de L1. Dans ces rendez-vous-là, l’OM est impressionnant de régularité depuis longtemps, avec aucun point laissé en route sur les deux derniers mois, avant vendredi. Les Marseillais auraient-ils donc pris cette ASSE convalescente (12e) à la légère ? Sans doute un peu à en croire Dimitri Payet : « Ça nous montre que rien ne nous sera donné, glisse le milieu offensif de l’OM. Il nous faut être au même niveau chaque week-end. » A commencer par la défense, qui ne s’est pas montrée bien rassurante vendredi. Rami a été mystifié par Hamouma sur le premier but, avant que Beric ne mette en lumière la passivité de Yohann Pelé et de Bouna Sarr sur le coup. « Les deux buts encaissés ne sont pas admissibles », admet l’entraîneur d’un OM ayant tout de même pris sept buts lors des trois dernières rencontres de L1. Jusque-là, la défense marseillaise (29 buts) tient encore la comparaison avec celle de l’OL et de l’AS Monaco.