De Tottenham à Burnley, Nkoudou tarde à s’imposer
Avant Marseille-Nantes, dimanche, focus sur un ex des clubs, « perdu » en Angleterre
Une montée en flèche supersonique puis une quasi-disparition des radars. Georges-Kévin Nkoudou (23 ans) a été prêté à Burnley, un autre club de Premier League, en janvier. Malgré de nombreuses sollicitations en Europe, l’ancien Nantais a choisi de rester en Angleterre. Pourtant, tout n’est pas rose outre-Manche pour lui depuis son arrivée à Tottenham à l’été 2016. Les chiffres parlent d’euxmêmes : entre septembre 2016 et janvier 2018, l’ancien joueur de l’OM n’a disputé que 46 minutes de championnat avec les Spurs! A Burnley, Nkoudou repart sur des statistiques encore faméliques : 48 minutes en 4 matchs… « Si je considérais que c’était trop haut, je ne serais pas venu à Tottenham, avouait le joueur à L’Equipe en mai 2017. Je sais que je peux m’imposer. » Un discours plein de belles intentions qui n’a pas été suivi de changements… Au point de se demander si Nkoudou ne s’est pas « perdu », en brûlant les étapes. A Nantes (2014-2015), il a réalisé une saison pleine avant de quitter la Jonelière. A l’OM (2015-2016), rebelote : une saison satisfaisante puis départ de la Commanderie.
« Il gagne beaucoup plus »
Nkoudou n’a-t-il pas fait preuve de trop d’impatience ? « C’est une certitude, admet Samuel Fenillat, le directeur du centre de formation du FCN. Mais c’est le cas de beaucoup de jeunes, maintenant. On a affaire à des sprinters alors qu’ils sont engagés dans une course de fond. Beaucoup se brûlent les ailes. » « Au FCN, on n’avait pas confiance en sa capacité à prendre les bonnes décisions », expliquait l’entourage du joueur en janvier 2016. Aucune prolongation de contrat ne lui a été proposée. A Marseille, Nkoudou est « l’homme de la saison », selon Mourad Aerts, journaliste au site Football Club de Marseille. « C’était une surprise, on ne l’attendait pas à ce niveau. On lui filait le ballon et on voyait ce qu’il se passait… » Nkoudou se fait remarquer en compilant cinq buts en L1 et quatre en Coupe d’Europe avec l’OM. Au point d’attiser les convoitises en Europe. Pour le journaliste, son départ au bout d’un an de la Canebière n’est pas de son fait. « On ne lui a pas laissé le choix. L’OM avait besoin de liquidités pour équilibrer les comptes pour la vente de l’OM. » Tottenham déboursera 12 millions pour l’attaquant. « Aujourd’hui, il est bien possible qu’il gagne beaucoup plus que ce qu’il gagnait en France », estime Fenillat. Plus d’argent, moins de temps de jeu. C’est le sort de plus en plus réservé aux jeunes Français qui vont en Premier League.