Des voiturettes pour conduire les enfants au bloc
Les plus jeunes patients de la clinique Axium peuvent aller au bloc en voiturette électrique
Un circuit de course dans les couloirs de l’hôpital. Chez Axium, clinique privée à Aixen-Provence, les plus jeunes patients du service de chirurgie ambulatoire peuvent aller au bloc opératoire en voiturette électrique depuis septembre 2017. « L’ancienne cheffe du bloc voulait améliorer la prise en charge des enfants, souvent très stressés », explique Nathalie Richelmi, directrice de la clinique. Les équipes ont élaboré une prise en charge en deux temps. La veille, les parents lisent à l’enfant un livret illustré sur le déroulement de la journée. Puis, le jour de l’intervention, le personnel soignant propose à l’enfant ces fameuses voitures rouges. « La couleur attire tout de suite l’oeil. Elles enlèvent la crainte des enfants, un jeu s’instaure, ce qui les déstresse, ainsi que leurs parents. Ceux-ci sont souvent les plus stressés, et ils le communiquent à leur progéniture », explique la directrice. L’infirmière vient chercher l’enfant dans sa chambre avec la réplique d’une Mini rouge. S’il en est capable, il la conduit lui-même, sinon l’infirmière peut le diriger jusqu’à l’entrée du bloc, où l’enfant est pris en charge par une anesthésiste comme Fanny Laborde. « C’est très bénéfique lors de la séparation avec les parents, qui est toujours un moment difficile. La dernière fois j’ai emmené un petit bout, il a foncé jusqu’au bloc en criant “salut” à ses parents », témoigne celle-ci.
Moins de médicaments
Ce dispositif a un vrai avantage médical. « Il y a beaucoup moins de prémédications. La voiturette remplace les cachets pour éviter d’être trop stressé », précise Fanny Laborde. Celle-ci souhaiterait aller encore plus loin : « On pourrait leur prêter une tablette entre le temps où ils rentrent et le moment de l’anesthésie, qui peut aussi être facteur de stress. » A voir les sourires sur les visages, le dispositif ravit tout le monde. Martine Seynal, responsable du service ambulatoire, ajoute : « C’est extraordinaire lorsque les enfants foncent avec leur voiture. On transforme le voyage en acte ludique. » Environ 80 % des jeunes patients, garçons comme filles, choisissent d’utiliser la voiturette. « Les 20 % restants sont les plus timides, seuls les bras de maman et de papa peuvent faire quelque chose et là, on ne peut pas batailler », sourit la directrice, Nathalie Richelmi.