20 Minutes (Marseille)

Mylène Farmer reprend la lumière devant la caméra

Depuis le début de sa carrière, la chanteuse multiplie les tentatives face caméra

- Fabien Randanne

Un break remonte une route, en pleine campagne. Pauline conduit ses filles dans leur nouvelle maison. Ainsi commence Ghostland, le film de Pascal Laugier, en salles mercredi. Au volant, Mylène Farmer. La surprise de voir la star sur grand écran s’estompe assez vite. Son jeu, en retenue, apporte à ce thriller horrifique une douceur qui n’a rien d’étonnant pour peu que l’on connaisse son parcours devant la caméra. Pour le retracer, il faut remonter à 1978. Mylène Gautier a alors 17 ans. Après s’être destinée à une carrière de monitrice d’équitation, elle s’inscrit finalement au Cours Florent. Elle y croise Thierry Mugler, Vincent Lindon et Anne Roumanoff. Au cours de sa formation, elle joue dans une représenta­tion du

Père Noël est une ordure. Son rôle ? Celui de Zézette. Pas une partie de rigolade. « Je ressentais déjà cette envie d’être en pleine lumière et de ne pas m’y exposer en même temps », confie-t-elle à Libération en 1995. Elle a 22 ans, en 1982, quand elle se présente à une audition dans le but d’interpréte­r la chanson Maman a tort, écrite par Jérôme Dahan et Laurent Boutonnat, son futur compagnon. Mylène Gautier fait sensation. Son avenir s’écrira avec le patronyme de Farmer, en hommage à l’actrice américaine Frances Farmer. Puis viennent les années 1980 et les vidéoclips.

L’échec de « Giorgino »

Son coup d’éclat sera le clip de Libertine, réalisé par Boutonnat. Onze minutes en costumes dans la France du XVIIIe siècle. Les médias sont impression­nés, la légende Farmer est née. Des réalisateu­rs de renom (Besson, Ferrara, Siu-Tung) ne tardent pas à faire passer la star devant leur caméra, le temps d’une chanson. Et puis, il y a le cinéma tout court. En 1994, elle se retrouve à l’affiche de Giorgino, de Laurent Boutonnat. Un long-métrage où il est question d’orphelins disparus, de loups et d’une femme (Mylène) au bord de la folie. Le film ne dépasse pas les 70000 entrées en salles. Pour Mylène Farmer, c’est un échec cinglant. Il lui faudra une dizaine d’années pour renouer avec le cinéma. En 2006, elle prête sa voix à Sélénie dans Arthur et les Minimoys, la saga animée de Luc Besson. Puis, fin 2015, elle demande à Pascal Laugier, réalisateu­r de Martyrs, de réaliser le clip de son single City of Love. Le feeling passe. Et c’est ainsi que l’on retrouve Mylène Farmer au volant d’un break sur une petite route canadienne.

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La star joue le rôle d’une mère dans Ghostland, dans les salles mercredi.

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