20 Minutes (Marseille)

La mobilisatu­ion s’organise pour soigner Marwa

Les parents de Marwa espèrent lui faire passer une IRM

- Adrien Max

Tweets, retweets, likes, partages. Depuis quelques semaines, la mobilisati­on s’intensifie autour de la petite Marwa, lourdement handicapée après une infection virale, et toujours hospitalis­ée à Hyères. En mars, cette même mobilisati­on avait déjà payé : le conseil d’Etat avait ordonné la poursuite des soins de la petite fille. Aujourd’hui, Mohamed Bouchenafa réclame une IRM pour sa fille. Une étape indispensa­ble pour une éventuelle guérison. « J’ai rencontré des médecins en Chine en décembre dernier. Je leur ai amené l’IRM de 2016, ils m’ont expliqué qu’ils avaient besoin d’une nouvelle pour voir l’évolution : si elle est stable, il y a une chance de guérison, sinon il n’y a plus de chance », explique le papa. Les médecins pourraient implanter des cellules-souches à Marwa, dans l’espoir de la soigner. Sauf que l’hôpital de la Timone, à Marseille, refuse de faire cette IRM, pour des questions d’éthique semble-t-il, même si le papa affirme n’avoir eu aucune explicatio­n : « Ils disent juste que ça ne sert à rien. ».

Lettres au président

Alors qu’il mène ce combat pour maintenir sa fille en vie depuis près d’un an et demi, Mohamed Bouchenafa est très fatigué moralement. « J’essaie de trouver des solutions et à chaque fois, ça bloque. Nous savons qu’elle peut partir d’un moment à l’autre, mais Marwa s’accroche. Même s’il n’y a que 1 % de chance, on doit se battre », espère-t-il. Depuis son retour de Chine, Mohamed Bouchenafa a envoyé quatre lettres à Emmanuel Macron, et d’autres à ses ministres, sans réponse. « Les médecins d’autres pays ne peuvent pas intervenir en France, à moins d’une décision du président. Il peut aussi faire en sorte que l’hôpital lui fasse une IRM. Aujourd’hui, la vie de ma fille est entre les mains du président. » Faute de réponse, et après le succès de la mobilisati­on face au conseil d’Etat, les nombreux soutiens de la famille réagissent. C’est le cas de Farida Amar, qui a récemment rejoint le collectif Jamais sans Marwa. « L’année dernière, il y avait eu énormément de soutien, donc on bombarde les réseaux pour trouver des relais de notoriété. On frappe à toutes les portes », explique-t-elle. Ils s’adressent à un maximum de personnes, comme à cette associatio­n d’Aix-en-Provence à qui Emmanuel Macron a notifié qu’il transmetta­it le dossier à sa ministre de la Santé. « On a aussi lancé une pétition à destinatio­n du président, on espère atteindre les 300000 comme pour le conseil d’Etat », avance Farida Amar. Une mobilisati­on qui permet également à Mohamed Bouchenafa de tenir le coup : « On le fait aussi pour les autres enfants dont les parents auraient perdu le courage. »

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En mars, la mobilisati­on avait permis la poursuite des soins pour la petite fille.

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