La mobilisatuion s’organise pour soigner Marwa
Les parents de Marwa espèrent lui faire passer une IRM
Tweets, retweets, likes, partages. Depuis quelques semaines, la mobilisation s’intensifie autour de la petite Marwa, lourdement handicapée après une infection virale, et toujours hospitalisée à Hyères. En mars, cette même mobilisation avait déjà payé : le conseil d’Etat avait ordonné la poursuite des soins de la petite fille. Aujourd’hui, Mohamed Bouchenafa réclame une IRM pour sa fille. Une étape indispensable pour une éventuelle guérison. « J’ai rencontré des médecins en Chine en décembre dernier. Je leur ai amené l’IRM de 2016, ils m’ont expliqué qu’ils avaient besoin d’une nouvelle pour voir l’évolution : si elle est stable, il y a une chance de guérison, sinon il n’y a plus de chance », explique le papa. Les médecins pourraient implanter des cellules-souches à Marwa, dans l’espoir de la soigner. Sauf que l’hôpital de la Timone, à Marseille, refuse de faire cette IRM, pour des questions d’éthique semble-t-il, même si le papa affirme n’avoir eu aucune explication : « Ils disent juste que ça ne sert à rien. ».
Lettres au président
Alors qu’il mène ce combat pour maintenir sa fille en vie depuis près d’un an et demi, Mohamed Bouchenafa est très fatigué moralement. « J’essaie de trouver des solutions et à chaque fois, ça bloque. Nous savons qu’elle peut partir d’un moment à l’autre, mais Marwa s’accroche. Même s’il n’y a que 1 % de chance, on doit se battre », espère-t-il. Depuis son retour de Chine, Mohamed Bouchenafa a envoyé quatre lettres à Emmanuel Macron, et d’autres à ses ministres, sans réponse. « Les médecins d’autres pays ne peuvent pas intervenir en France, à moins d’une décision du président. Il peut aussi faire en sorte que l’hôpital lui fasse une IRM. Aujourd’hui, la vie de ma fille est entre les mains du président. » Faute de réponse, et après le succès de la mobilisation face au conseil d’Etat, les nombreux soutiens de la famille réagissent. C’est le cas de Farida Amar, qui a récemment rejoint le collectif Jamais sans Marwa. « L’année dernière, il y avait eu énormément de soutien, donc on bombarde les réseaux pour trouver des relais de notoriété. On frappe à toutes les portes », explique-t-elle. Ils s’adressent à un maximum de personnes, comme à cette association d’Aix-en-Provence à qui Emmanuel Macron a notifié qu’il transmettait le dossier à sa ministre de la Santé. « On a aussi lancé une pétition à destination du président, on espère atteindre les 300000 comme pour le conseil d’Etat », avance Farida Amar. Une mobilisation qui permet également à Mohamed Bouchenafa de tenir le coup : « On le fait aussi pour les autres enfants dont les parents auraient perdu le courage. »