L’espoir d’un renouveau au PS
Les militants socialistes des Bouches-du-Rhône élisent ce jeudi leur secrétaire fédéral
Un vent de renouveau soufflerait-il sur la fédération du Parti socialiste, dans les Bouches-du Rhône ? C’est en tout cas ce que souhaitent les deux candidats déclarés à la tête de la fédération du PS 13. Les militants doivent désigner ce jeudi leur premier secrétaire fédéral, qui succédera à Jean-David Ciot. Nora Mebarek est la mandataire d’Emmanuel Maurel, arrivé en tête dans le département lors de l’élection du premier secrétaire du PS. De son côté, Yannick Ohanessian représente Luc Carvounas, arrivé dernier aux mêmes élections. Mais il est soutenu par Benoît Payan, mandataire d’Olivier Faure, le nouveau patron du parti. Les deux candidats souhaitent un renouveau pour la fédération, qui ne cesse de décroître depuis l’ère Guérini. « Ma motion est arrivée en tête dans le département avec près de 33 % des suffrages. J’ai pris acte que les militants nous soutenaient majoritairement, c’est ce qui m’a décidée à me présenter », explique Nora Mebarek, qui est cheffe de l’opposition à la mairie d’Arles. Elle a toujours prôné une « union de la gauche », en retirant sa candidature lors d’élections, notamment au profit du Parti communiste. « Si ce n’est pas moi, ce n’est pas grave, tant que c’est le PS. Si ce n’est pas le PS, ce n’est pas très grave tant que c’est à gauche », explique-t-elle. Nora Mebarek n’a jamais fait partie de la majorité de Jean-David Ciot. « Je ne sais pas ce qu’il s’y passe mais je serai totalement transparente », promet-elle.
« Renouveler les cadres »
Benoît Payan, chef de l’opposition socialiste à la mairie de Marseille, n’a pas hésité une seule seconde à soutenir Yannick Ohanessian. « Depuis le début, j’ai affirmé que je ne serai pas candidat et je reste sur cette ligne. Je ne veux pas cumuler les mandats alors que je critique ceux qui le font, je reste cohérent », explique-t-il. Il considère le candidat comme le plus apte à renouveler cette fédération qui ne compte plus que 1 300 militants. « Il faut à tout prix renouveler les cadres de cette fédération et leurs pratiques qui nous ont trop longtemps menés à la médiocratie. Yannick Ohanessian est un cheminot militant qui nous permettra de nous relever. Je l’accompagnerai dans cette démarche de clarté », explique Benoît Payan. Yannick Ohanessian, qui devait nous rappeler dans la journée, n’a finalement pas pu « se libérer ».