Dans les coulisses d’écriture d’une série avec Dan Franck
Le scénariste de « Marseille » sort un livre sur les coulisses d’écriture d’une série
Dans son dernier roman, Scénario, sorti aux éditions Grasset (lire l’encadré), Dan Franck, qui a écrit la première saison de « Marseille », évoque la dépossession d’un scénariste de son histoire par un réalisateur autoritaire. Est-ce son épopée Netflix qu’il raconte en filigrane ? Toute ressemblance avec des personnages existants serait fortuite…
Y a-t-il des similitudes entre votre roman et votre vécu avec « Marseille » ?
« Marseille », c’est une chose. Mon livre ne raconte pas l’histoire de la série : c’est une histoire de fausse monnaie, et non une histoire politique. Ça n’a rien à voir. C’est ma perception de Marseille. C’est aussi comment on raconte une histoire à partir de personnages réels.
Vous évoquez aussi le processus de dépossession d’un scénario...
Ce n’est pas facile pour les écrivains que nous sommes de céder la place. Le film est une oeuvre collective, le roman une oeuvre personnelle. Quand on écrit un scénario, on doit passer sous plusieurs fourches caudines… J’ai voulu raconter un phénomène de dépossession ressenti par le scénariste, lorsque sa copie animée ne correspond pas à ce qu’il avait imaginé lui-même.
Est-ce un phénomène que vous avez rencontré, notamment avec la série « Marseille » ?
Absolument. Mais j’ai eu tort. La série a été moyennement reçue en France, mais ça a été un succès à l’international, et une deuxième saison a été commandée. C’était mon point de vue, et ce succès m’a donné tort d’un point de vue… commercial. Dans ce livre, , il y a mon vécu, mais il y a aussi de l’imaginaire.