Un Vélodrome rempli ne garantit pas le succès à l’OM
Contrairement à ce que martèlent Rudi Garcia et ses joueurs, les Olympiens ne sont pas meilleurs quand le Vélodrome est rempli.
On ne veut pas jouer les chats noirs. Mais on a tiqué quand Rudi Garcia a affirmé que son équipe peut « renverser des montagnes si le Vélodrome était plein ». Comme à chaque fois qu’un joueur entonne le refrain du Vélodrome qui donne des ailes. Alors, avant le match retour contre Leipzig, on a fact-checké tout ça…
Plus de victoires quand le stade
est plein ? Non. On a fait chauffer Excel et on a analysé les résultats des quarante matchs disputés au Vélodrome depuis l’arrivée de Rudi Garcia. Le verdict n’est pas glorieux : plus le stade est plein, moins l’OM empoche de points. En moyenne 2,5 points par match devant moins de 30 000 supporters, contre 1,5 point par match quand il y a plus de 50 000 fans au stade… La tendance est facile
à expliquer : l’OM souffre face aux grosses écuries. Et ce sont ces grands « chocs » qui attirent le plus de supporters au stade. Les fans n’en ont pas toujours pour leur argent… Mais au moins, ils voient des buts : Marseille a encaissé en moyenne 2,75 buts lors des quatre matchs à plus de 60 000 spectateurs.
Sont-ils plus agressifs ? Ce n’est pas net. En réalité, il n’y a pas de corrélation entre le nombre de fautes commises et l’affluence au Vélodrome. Certes, c’est devant plus de 50 000 personnes que les Olympiens ont livré leurs deux matchs les plus agressifs depuis l’arrivée de Rudi Garcia : 21 fautes contre Monaco (2-2) et contre Angers (1-1). Mais c’est aussi dans un stade plein, ou presque, que l’OM a été le moins souvent averti : cinq coups de sifflet seulement contre les Marseillais, lors de la démonstration contre Caen (5-0).
Plus offensifs, au moins ? Non plus. Les Marseillais tirent 8,7 fois par match quand il y a plus de 50 000 personnes au stade… Trois tentatives de moins que la moyenne. Fort logiquement, ils marquent moins quand le stade est plein, ou quasi : 1,7 but en moyenne. Contre deux buts par match quand il est moitié vide. « Contre Leipzig, il suffira d’un but pour aller en prolongation, non ? » lâche, dans un sourire, Maxime Lopez. Et là, effectivement, les chiffres ne le démentiront pas.