Surexposition précoce
Selon une enquête OpinionWay pour « 20 Minutes », près d’un tiers des 18-30 ans confient avoir regardé un film pornographique avant l’âge de 12 ans. Une précocité qui n’est pas sans impact sur leur vie sexuelle.
Revoilà la fameuse « ligne rouge » sur la Syrie. En août 2012, Barack Obama menaçait le régime de Bachar al-Assad « d’énormes conséquences » en cas d’utilisation d’armes chimiques. Un an plus tard, le président américain renonçait à des frappes aériennes, laissant la Russie reprendre la main sur le dossier. Quant à François Hollande, alors président de la République, qui était prêt à soutenir les Etats-Unis, il ne « voul[ait] pas y aller tout seul », raconte Le Monde.
« C’est le premier test »
Cinq ans plus tard, l’histoire semble se répéter. Le régime syrien a très probablement utilisé des armes chimiques samedi, lors d’une frappe dans la région de la Ghouta orientale. Et, mardi, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a prévenu : « Si la ligne rouge a été franchie, elle donnera lieu à une riposte. » Contrairement à 2013, la France lancera-t-elle des frappes aériennes ? « C’est le premier test grandeur nature d’Emmanuel Macron sur la scène internationale, résume Nicolas Tenzer, président du Centre d’étude et de réflexion pour l’action politique (Cerap). Il est attendu au tournant. » D’autant plus que le chef de l’Etat s’est beaucoup engagé sur le sujet des armes chimiques. Au moment de la réception de Vladimir Poutine à Versailles en mai 2017, il avait averti que « toute utilisation de ces armes ferait “l’objet de représailles et d’une riposte immédiate de la part des Français”. » Ce qu’il a ensuite répété au moins par deux fois. Un discours très offensif, mais qui ne convainc pas tous les observateurs du dossier syrien. « Il ne se passera rien, anticipe Philippe Moreau Defarges, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri) et auteur de La Tentation du repli (Ed. Odile Jacob). Ce qui ne sera jamais dit officiellement, c’est que la Syrie est un bourbier. Et, quelque part, les pays occidentaux, qui se sont brûlé les doigts en Irak et en Afghanistan, sont très contents que la Russie s’occupe du dossier. » Or, en tant qu’allié du régime syrien, Moscou a toujours été opposé à toute intervention des EtatsUnis, ou d’un pays tiers. Malgré ce blocage, « la France a la capacité de frapper seule, rappelle Nicolas Tenzer. Et la probabilité d’une riposte russe est très faible. » « Nous annoncerons nos décisions dans les prochains jours », a déclaré mardi le chef des armées.