20 Minutes (Marseille)

Miss France

« Lorsque j’ai remplacé Geneviève de Fontenay, j’ai géré comme j’ai pu avec les moyens qu’on me donnait à l’époque », raconte Sylvie Tellier

- Propos recueillis par Claire Barrois

S’il y a bien quelqu’un qu’on a adoré détester, c’est elle. En 2010, Sylvie Tellier remplaçait l’indéboulon­nable Geneviève de Fontenay à la tête de la société Miss France et s’attirait les foudres des fans. Huit ans et un passage par « Danse avec les stars » plus tard, Miss France 2002 est bien dans ses baskets.

Vous avez eu des débuts difficiles à la tête de la société Miss France, à quoi est-ce dû à votre avis ?

Mon image est liée au rôle que j’occupe. C’est une image de rigueur, de coordinati­on, de direction. Quand Geneviève de Fontenay a quitté la société, il y a eu un amalgame sur le fait que je lui avais pris sa place. Son départ était plutôt le fruit de sa mésentente avec Endemol. Je m’entendais bien avec elle. Et puis c’est une image que j’ai un peu provoquée, je le savais au moment de ma prise de poste. Je fais un métier pas toujours facile. Depuis huit ans, ça s’est adouci. Les gens ont compris que ça n’était pas ma société et que je n’avais pas récolté les fruits du départ de Geneviève.

Ne pensez-vous pas avoir fait des erreurs de communicat­ion au début ?

Lorsque j’ai remplacé Geneviève, j’ai fait comme j’ai pu avec l’équipe et les moyens qu’on me donnait à l’époque. Je n’ai pas été aidée avec Valérie Bègue qui avait posé à poil sur un rocher à lécher du lait concentré ou sur une croix, Kelly Bochenko qui faisait « La Ferme célébrités »… J’ai connu une longue traversée du désert durant laquelle je me demandais quelle miss allait se déshabille­r en couverture d’Entrevue.

On a l’impression que « Danse avec les stars » a fait beaucoup de bien à votre image. Jusque-là, on vous voyait comme la cheffe des miss…

Justement, c’était la première émission où je n’étais pas la « cheffe » des miss. D’ailleurs, je déteste cette expression. Elle donne un côté dur. En réalité, je suis la première à dépanner les miss quand elles ont besoin d’un lave-linge ou à les pousser dans la piscine pour rigoler. J’essaie d’être plutôt la grande soeur.

Votre éliminatio­n avait scandalisé une partie des téléspecta­teurs…

Je suis partie assez vite mais, en même temps, à un bon moment : sur ma danse préférée. Je l’ai vécu comme un jeu. Je trouvais bien de montrer que parfois on gagne, comme c’était mon cas à « Miss France », parfois on perd, comme à « Danse avec les stars ».

Mais ça a été positif pour votre image, non ?

Cette émission a créé de l’empathie, mais c’était super violent. Au début, on était en tête du tableau et, après, ça a été la dégringola­de. Aujourd’hui encore, les gens me parlent d’abord de l’« injustice » de mon éliminatio­n quand je les croise plutôt que de « Miss France ».

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« J’ai connu une longue traversée du désert », raconte Miss France 2002.

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