Ils poussent le bouchon très loin
Vin Le bouchon de liège n’a qu’à bien se tenir, son cousin en plastique et la capsule à vis ont certains atouts à faire valoir
Qui n’a jamais entendu lors d’une dégustation de vin entre amis la fameuse phrase : « Ah. C’est pas un bouchon en liège… » ? Car s’il y en a deux qui ont souvent mauvaise presse dans le milieu, ce sont bien les bouchons en plastique et les capsules à vis. Ces vilains petits canards présentent cependant des avantages et sont même parfois plus adaptés que certains de leurs cousins en liège de moindre qualité. En effet, si un bouchon en liège permet de faire évoluer un vin en laissant passer de l’air dans la bouteille, il faut savoir que tous les vins ne sont pas faits pour vieillir. « Un blanc ou un rosé*, cela se garde maximum deux ans, assure Ludovic Walbaum, président de la Fédération des vignerons indépendants de l’Ardèche. Sur ces vins, le but est de conserver intactes les arômes primaires. Le bouchon en plastique est idéal,
car on peut choisir son niveau de porosité et donc d’étanchéité. Cette matière n’altère pas le goût. » Le coût peut aussi entrer en jeu, comme pour le vigneron Vincent Piquemal. « Pour conserver l’arôme fragile de mon vin blanc fruité et très frais, il aurait fallu mettre des bouchons en liège de 6,5 cm de long, qui sont assez chers. Le prix final s’en serait ressenti. »
Un côté très pratique
L’oenologue de formation a donc fait le choix de passer à la capsule à vis pour sa parfaite étanchéité. Au-delà du goût et du coût, les deux vignerons mettent en avant l’aspect pratique de ces bouchons. Facile à déboucher pour le plastique et simple à refermer pour celui à vis, ils offrent également la possibilité de conserver les bouteilles debout et non couchées. Désormais, vous saurez argumenter en cas de débat sur les bouchons.
*A consommer avec modération.