20 Minutes (Marseille)

Des annonces entre deux uppercuts

- Olivier Philippe-Viela

« Vous n’êtes pas le professeur, et nous ne sommes pas les élèves. » C’est Edwy Plenel, le fondateur du site Mediapart, qui prononce cette phrase, dimanche soir, une demi-heure après le début de l’interview du président Emmanuel Macron par lui-même et son confrère de BFMTV Jean-Jacques Bourdin. La tension entre les trois hommes a rapidement grimpé sur la question de l’évasion fiscale. Bourdin lui a ensuite demandé « de ne pas s’énerver », Macron a rétorqué ne pas aimer « la malhonnête­té intellectu­elle ». Là, l’échange portait sur une possible convergenc­e des luttes entre mécontents (cheminots, personnels soignants, retraités, etc.) de la première année d’Emmanuel Macron à la tête de la France. Entre deux crochets du gauche (Plenel), du droit (Macron), et quelques coups de menton (Bourdin), il y a aussi eu des propos purement politiques. Après les frappes de la coalition internatio­nale en Syrie (lire ci-dessus), le président a indiqué que « la France n’a pas déclaré la guerre au régime de Bachar al-Assad », et qu’elle visait « de manière légitime » l’arsenal chimique supposé du pouvoir syrien. Autres points : Emmanuel Macron a de nouveau demandé un « effort » aux retraités concernés par la hausse de la CSG, mais il a assuré qu’il n’y aurait pas de « nouvel impôt », ni local ni national, et qu’un deuxième jour de solidarité pour financer la dépendance était « une piste intéressan­te ». Il a aussi annoncé que l’Etat reprendra progressiv­ement la dette de la SNCF à partir de janvier 2020, quand le groupe serait réformé, sans toutefois avancer de montant.

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Emmanuel Macron dimanche soir.

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