A portée de main
Fort de son succès à l’aller (2-0), l’OM se déplace à Salzbourg, ce jeudi à 21h05, dans l’espoir de valider son billet pour la finale de la Ligue Europa, qui se jouera le 16 mai.
Les Olympiens ont quitté Marseille dans les cris et les effluves de fumigènes. Plusieurs centaines de supporters déchaînés se sont glissées à la Commanderie pour le dernier entraînement. Ce rassemblement « nous fait chaud au coeur», souriait Adil Rami, mercredi, louant, une fois de plus, «le meilleur public de France, voire d’Europe». Pour Rudi Garcia, c’est une « charge émotionnelle en plus ». Mais il se serait bien passé de la «charge émotionnelle» d’un contrôle antidopage au débotté, mardi.
Mandanda de retour…
«On va encore dire que je me plains, soupirait l’entraîneur Marseillais. Mais j’ai trouvé ça bizarre, un type qui arrive tout seul, sans tampon sur l’ordre de mission, avec une carte périmée, à deux jours d’un match important. On a perdu deux heures ! » L’Agence française de lutte contre le dopage réplique : « Tout s’est fait dans les règles. » Pas sûr que cela suffise à ce que Rudi Garcia digère le contretemps. La sanction de la commission de discipline contre Adil Rami est au contraire officiellement oubliée : « Je suis fan d’IAM, donc on va dire “Demain, c’est loin”. La presse, Aulas, les décisions… Ça ne m’intéresse pas du tout. » Ce qui intéresse Rami, c’est le titre en Ligue Europa, son «rêve» pour « être, là aussi, à jamais les premiers en France.» Le défenseur connaît ses classiques. Il ne connaît pas forcément, en revanche, le nom des joueurs avec qui il va être aligné. Fort logiquement, Rudi Garcia n’a rien laissé filtré sur une éventuelle défense à cinq, « une possibilité » à laquelle son homologue Marco Rose est « préparé ». Garcia a, en revanche, annoncé que Steve Mandanda, de retour de blessure, était trop juste pour être titularisé : c’est en tant que doublure – et cadre du vestiaire – qu’il fait le déplacement. « Il lui a fallu une série de matchs pour retrouver tout son potentiel, mais Yohann [Pelé] monte en puissance», assure l’entraîneur olympien, privé de son attaquant Kostas Mitroglou : « Est-ce qu’on va jouer avec un attaquant ou deux, avec un numéro dix ou sans ? Ce qui est sûr, c’est qu’on a assez de choix pour mettre une équipe compétitive sur le plan offensif. » L’OM n’est pas venu à Salzbourg pour bétonner et préserver son 2-0. Il faudra marquer, le plus tôt possible, pour forcer les Autrichiens à scorer quatre fois. Et éviter à tout prix le stress et le suspense d’une séance de tirs au but. Est-ce de la superstition? Les Marseillais n’ont pas pratiqué l’exercice cette semaine.