« Il faudrait mettre des amendes » pour plus de propreté
RMC a remis à Marseille le « balai d’or » de la ville la plus sale
Ce n’est pas vraiment une surprise. La semaine dernière, RMC a remis le « balai d’or » de la ville la plus sale à Monique Cordier, l’adjointe LR chargée de la propreté à la métropole. Un vote sur Internet a classé Marseille la ville la plus sale de France, derrière Montreuil et Paris. Certains Marseillais vont même jusqu’à répertorier ces incivilités sur le groupe Facebook Marseille Poubelle la vie « qui traduit l’exaspération massive des habitants face à l’état de leur ville ». Certains habitants considèrent cependant que les critiques sur l’état de propreté de leur ville sont exagérées. « Pourquoi les gens viennent, puisque c’est sale ? Ils se baignent, ils vont partout et ça critique. Je reconnais qu’il y a des gens sales, mais tous les endroits ne sont pas pourris », s’interroge Ella Marietta Somma. Selon certains, le « Marseille bashing » explique aussi ce classement. « Je ne suis pas d’accord, on dit toujours du mal sur Marseille. Elle n’est pas plus sale qu’une autre. J’habite à Noailles et à 20 h, tout est nettoyé. On dénigre toujours Marseille », témoigne Marie. Bien sûr, les habitants ne se voilent pas la face et savent que la question de la propreté reste centrale, au sein de ce que beaucoup considèrent comme « la plus belle ville du monde ». Selon certains Marseillais, le problème viendrait de la population elle-même. « Entre grèves des éboueurs et la quantité de déchets que jettent les gens dans les espaces publics et dans l’eau, c’est compréhensible et sans surprise », considère Jérémy. Selon lui, des actions entreprises par la métropole seraient un bon début, mais insuffisant : « Installer plus de poubelles serait bien, mais les gens sont tellement bornés ici, qu’il faudrait mettre des amendes pour les faire changer. » Cindy, elle, est catégorique. « Marseille est sale et ça sent l’urine à chaque coin de rue. J’en suis partie, et ma santé et surtout mes sinus vont mieux », racontet-elle. Pas étonnant quand on sait que Marseille dispose d’une toilette publique pour 47 500 habitants, et que l’installation de celles prévues n’a toujours pas commencé. Les responsabilités semblent partagées, et même s’auto-alimenter. Comme Jérémy le fait remarquer, la métropole peut adresser des amendes via la police de la propreté. « La police de la propreté c’est bien… Mais ils ne servent pas à grand-chose, d’après ce que j ai vu », explique Cindy. Cela fait justement plus de trois mois que 20 Minutes demande à Monique Cordier de suivre la police de propreté en reportage. Après plusieurs promesses, l’invitation n’a toujours pas été reçue…
« Il faudrait mettre des amendes, les gens sont tellement bornés. » Jérémy, un habitant