La ville va regrouper ses données
Caroline Pozmentier, adjointe à la tranquillité publique, a présenté la plateforme municipale de données
Loin d’être un hasard du calendrier. Caroline Pozmentier, adjointe LR à la sécurité, présentait vendredi la plateforme municipale de données. Le jour même de l’entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données (RGPD). D’un coût de 1,5 million d’euros, elle sera opérationnelle d’ici « l’été ou au maximum à la rentrée », a-t-elle annoncé. Cette plateforme va regrouper l’ensemble des données publiques dont dispose la mairie de Marseille. « Il s’agira de données en temps réel, mais aussi sur les dix dernières années. Par exemple celles de la police municipale, du centre de supervision urbain (pas les images), des comptes rendus des personnels des parcs et jardins, des emplacements des marchés, l’agenda culturel », explique Caroline Pozmentier. Elles seront enrichies grâce à celles de partenaires. « Nous aurons accès aux données de la RTM, des marins-pompiers, de la DDSP, de la préfecture, de la météo ou d’opérateurs téléphoniques », précise l’adjointe.
Participation des habitants
Elle rappelle qu’il s’agit uniquement de données publiques, et pas de données privées. Les opérateurs téléphoniques pourraient par exemple donner le nombre de personnes abonnées chez Orange présentes sur les plages du Prado. Caroline Pozmentier souhaite également inclure les habitants de Marseille et prévoit de créer un collectif. La plateforme se présente sous forme d’agenda sur trente jours, répertoriant tous les événements et manifestations quotidiens. L’algorithme calcule un risque, sur une échelle de 10, et l’adéquation du dispositif, en pourcentage. « Les risques et l’adéquation du dispositif sont calculés en fonction des données et de l’expérience d’événements passés. Plus le risque est proche de 10, plus il est important. Plus le pourcentage de l’adéquation est haut, plus le dispositif prévu est adéquat », détaille Caroline Pozmentier. Si le pourcentage est supérieur à 100 %, le dispositif peut être surdimensionné. En fonction de ces éléments, qui évoluent en temps réel, le dispositif peut être adapté, ou des manifestations reportées. Mais le décideur final reste une personne. La plateforme sera supervisée par une équipe municipale de trois agents.