20 Minutes (Marseille)

L’opéra n’a plus de secrets pour trois de nos lecteurs

Musique classique «20 Minutes» a invité trois de ses lecteurs, pour leur quatrième rendez-vous, à l’Opéra Bastille à Paris

- Claire Barrois * « Un pipi, et au lit! » (Merci à Etienne et à sa famille pour ce dicton.)

Mercredi soir, Mélissa, Clara et Etienne, les trois lecteurs que 20 Minutes initie à la musique classique depuis deux mois, débarquent à l’Opéra Bastille, à Paris, pour assister à leur quatrième représenta­tion. Oubliés le stress et les complexes des premiers jours. Désormais, les trois jeunes se sentent à leur place dans l’environnem­ent de la musique classique. Il a d’abord fallu apprendre les codes : ne pas aller faire pipi pendant le concert, ne pas applaudir entre les mouvements, ne pas parler au milieu de la séance ou snapper n’importe quand. Et mercredi, à l’opéra, les trois lecteurs font les gros yeux quand, à la fin de l’« Air de Lauretta » dans Gianni

Schicchi de Giacomo Puccini, toute la salle applaudit à qui mieux mieux (au milieu de l’opéra, donc). Il restait un code à apprendre : on peut se lâcher (surtout à l’opéra), quand on a vraiment aimé quelque chose. Mais, désormais, aller écouter un concert de musique classique, « c’est comme si on allait au ciné, remarque Clara. On est plus à l’aise, on ne regarde plus partout autour pour observer les gens. » Mélissa abonde : « Au départ, tu ne te sens pas armée face à des gens qui savent, alors que tu n’as pas forcément leur culture. Maintenant, on a un peu de culture, et ça change tout. » Dorénavant, nos trois lecteurs arrivent à mettre des mots sur leurs émotions musicales. Ils ont aussi identifié leurs préférence­s. Etienne a flashé sur la musique symphoniqu­e, et il a compris que l’opéra, c’était moins son truc. Mélissa est un peu d’accord avec lui, mais elle aime quand même l’opéra. Quant à Clara, elle aime certaines oeuvres dans tous les styles. Ce soir, elle a eu un coup de coeur pour

L’Heure espagnole, de Maurice Ravel, une oeuvre pleine d’humour, même si elle a «oublié la musique». Mélissa et Etienne ont préféré Gianni

Schicchi. La raison principale ? Pour la première fois, nos lecteurs écoutaient un opéra en italien, et ça, « ça fait vraiment opéra». La soirée s’est terminée en apothéose. « Je n’avais jamais entendu Kendrick Lamar à Bastille ! » Pour Mélissa, notre fan de hip-hop, la soirée organisée au septième étage de l’Opéra après la représenta­tion, a fini de la détendre. Après avoir dansé face à une magnifique vue sur Paris, Etienne, le Breton du groupe, a mis un terme aux festivités de cet

avant-dernier rendez-vous : « Aet eo da pisser, aet eo da gousket* !»

«Je n’avais jamais entendu Kendrick Lamar à Bastille !» Mélissa

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Mélissa, Clara et Etienne (de g. à dr.) à l’Opéra national de Paris, mercredi.
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Clara a apprécié l’humour de L’Heure espagnole, de Maurice Ravel.

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