Rami s’ambiance avec les Bleus
Le défenseur de l’OM profite de chaque instant avec l’équipe de France. Il vient d’enchainer deux titularisations
On pensait les Marseillais à jamais traumatisés par les célébrations issues du jeu vidéo « Fortnite », après le doublé d’Antoine Griezmann en finale de Ligue Europa. C’était mal connaître l’art du contre-pied d’Adil Rami : après le but de Griezmann sur penalty, face à l’Italie, vendredi (3-1), le défenseur de l’OM était le premier à débarquer à côté de l’attaquant de l’Atlético, pour lancer cette improbable « danse du L ». Adil Rami ne connaît pas parfaitement la chorégraphie. Problème générationnel, sans doute : lors des déplacements des Bleus, dans l’avion, Griezmann joue aux jeux vidéo... Rami, lui, regarde les Tuche. Sur le terrain, depuis sa surface de réparation, il suit de loin les offensives ultra rapides de la folle jeunesse des Bleus. « Ces jeunes… Ça n’arrête pas de courir ! », se marre-t-il. On lui demande si cette équipe un peu déséquilibrée vers l’avant l’inquiète : « Vous avez raison, j’espère qu’on ne marquera plus un seul but pendant toute la compétition ! » Avant, plus sérieusement, de pointer les quelques faiblesses défensives du duo Mbappé-Dembélé : « On ne peut pas leur reprocher leur manque d’expérience, ils ont à peine 20 ans… Mais c’est vrai qu’ils peuvent être plus méchants, peut-être, avec du travail. »
Autoritaire et solide
Méchant... Rami sait l’être. Ce vendredi, il a été solide, rugueux, autoritaire dans les airs. Il a bien muselé Mario Balotelli, qu’il rêve d’attirer à l’OM. On pourra reprocher au défenseur marseillais ses relances médiocres : soit il confiait le ballon à Umtiti, soit il balançait loin devant. Mais il fait le boulot et s’affirme comme l’alternative à Rafaël Varane. En cas de blessure, seulement. Evidemment. Rami vient de disputer les deux premiers amicaux, mais le Madrilène va reprendre sa place, samedi prochain, contre les EtatsUnis. Et ne plus la lâcher. Pas un souci pour Rami. « Je veux profiter au maximum, je me rends compte de la chance que j’ai », répète le défenseur des Bleus. Toujours levé du bon pied, il arrive systématiquement le premier à la table du petit-déjeuner, à Clairefontaine. Et en second pour les célébrations.