« Marseille oublie l’“Aquarius” »
Plusieurs voix s’élèvent face à l’inaction française
L’association européenne SOS Méditerranée a annoncé mercredi matin quel’ Aqavaitp uarius ris lame r mardi soir en direction de Valence. Après avoir se couru 630 migrants de la noyade samedi soir au large de la Libye, les autorités italiennes et maltaises ont refusé que le bateau accoste sur leurs côtes. Ce n’ est que mardi après-midi que l’Espagne a accepté l’ accostage du bateau à Valence. Par la voix du Premier ministre Edouard Philippe, la France s’est dite prête, mardi, « à aider les autorités espagnoles pour accueillir et analyser la situation des personnes ». Mais beaucoup ont critiqué la lenteur des réactions du gouvernement, à l’ image de François Michel Lambert, député LREM des Bouchesdu-Rhône. « Il s’agit là d’accueillir le millième de ce que l’Italie accueille depuis 2013. La France continue de fermer les yeux pendant que l’Italie et l’Espagne assurent notre bonne conscience », avance-t-il.
La solution corse
C’ est le cas de Jean-Claude Gaudin et de la mairie de Marseille, qui indique à 20 Minutes « ne faire aucun commentaire sur la situation de l’Aquarius », quand dans le même temps le Vieux-Port accueille le plus grand yacht des on histoire .« Je suis abasourdi de voir que Marseille commémore l’ accueil des Arméniens alors que la ville oublie l’Aqua
riu set ce qui s’y joue. C’est comme Eric Ciotti [qui s’est prononcé contre l’accueil de l’Aquarius dans un port français], il oublie que si la France n’ avait pas accueilli sa famille, il ne serait même pas un être vivant aujourd’hui. » Seul l’exécutif corse, par la voix de ses dirigeants nationalistes Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, s’est prononcé pour l’accueil du navire sur l’île. Mais rapidement, des critiques sur un « coup de communication politique » ont fusé. François Michel Lambert n’ y croit pas. « Il y a une volonté d’affirmer la dimension humaniste dans ce que porte cette pensée politique. Il faut arrêter de mélanger tous les Corses, je ne suis pas étonné par leur proposition. » Sauf qu’ il fallait l’ autorisation des « autorités maritimes ». Or dans ce cas, la situation est gérée directement par le Premier ministre, à qui revient cette« mission interministérielle ».« Les élus corses laissaient accoster les bateaux, mais ne traitaient pas les demandes d’asile, donc on reportait le problème », a jugé le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.