Apprendre à gérer son stress sans stresser
A quatre jours du début des épreuves du bac la tension monte d’un cran, mais pas de panique
Pires que ceux qui craignent de ne pas terminer leur programme de révision, il y a ceux qui paniquent à l’idée de perdre leurs moyens face à la feuille blanche. « Le stress naît de la perception d’une menace autour de soi et d’un manque de ressources pour y faire face », nous explique Patrick Amar, psychologue et auteur du livre J’arrête de stresser ! 21 jours pour changer. Une anxiété liée à « l’enjeu » autour de l’événement, à la « peur d’être jugé » et à une certaine « difficulté à relativiser ». Alors, comment éviter la crise ?
Travailler en amont. C’est bien connu, c’ est à l’ entraînement que se gagne un match. « Mon conseil ? Tracer, pour chaque matière, un tableau avec l’ensemble des chapitres et adopter un code couleur (vert c’est cool, rouge c’est pas cool ), pour différencier ceux que je maîtrise, de ceux que je ne connais pas », nous explique Sébastien Marti nez, formateur et coauteur de La Mémoire
est un jeu. Voir les lignes teintées de vert devrait faire chuter le stress de ceux qui ont tendance « à se focaliser sur ce qu’ils ne savent pas ». Faut-il encore avoir taffé avant les épreuves.
Analyser sa copie. Une fois franchi le palier de la salle ou de l’amphi, Patrick Amar conseille à chacun de « prendre la mesure de l’épreuve ». De parcourir, en quelques minutes, l’ensemble de la copie afin de repérer les exercices les plus simples. « Le stress est plus important, et peut avoir un effet paralysant, quand les candidats surdimensionnent la tâche à accomplir. » Acceptez d’être nerveux. Et si accepter d’être tendu était le meilleur moyen de rédiger avec calme et sérénité ? « Le stress fait partie de l’ exercice, c’est une inquiétude naturelle et mobilisatrice, conclut Patrick Amar. Ne pas en éprouver serait tout aussi déconcertant. »