«Je n’ai jamais vécu un truc comme ça ! »
Séries «20 Minutes» a rencontré Marie-Anne Chazelle sur le tournage de «Deutsch-les-Landes», la première série européenne d’Amazon
Une discussion en pleine forêt de pins des Landes. 20 Minutes a rencontré Marie-Anne Chazel, mercredi à Andernos-les-Bains (Gironde), lors de sa dernière journée de tournage pour « Deutsch-les-Landes », la première série locale d’Amazon Prime Video. La comédienne a raconté son aventure sur cette coproduction franco-allemande, qui sera disponible sur la plateforme au dernier trimestre 2018.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre personnage ?
Je joue Martine, la maire d’un village fictif des Landes, Jiscalosse. Martine est une femme sympathique, mais très mauvaise gestionnaire ! Elle a donc de gros soucis d’argent. Elle va convaincre un chef d’entreprise allemand d’installer son entreprise dans le coin, lequel va débouler avec quelque 200 Allemands dans ce petit village. Qu’est-ce qui vous attirée dans ce projet ?
C’est un sujet très fort sur la cohabitation entre différentes cultures européennes, sur le mode de la comédie, sans en faire quelque chose avec plein de pathos. Il n’y a aucune référence au passé, c’est très contemporain. L’ambition du sujet m’a tentée. J’étais aussi tenté de faire une série distribuée par une plateforme comme Amazon Prime Vidéo. J’avais envie de me dire qu’on peut tout le temps essayer de nouvelles expériences.
Vous donnez la réplique à des acteurs allemands…
Oui ! J’ai aussi été tentée parce qu’on me proposait de faire un truc qui me semblait ouf : jouer en français avec des acteurs qui me répondaient en allemand. Force est de constater qu’on se comprend. On est des acteurs avant tout. On exprime des sentiments, des émotions…
Et ça, on le chope dans les intonations, dans les yeux. C’est très amusant.
« Deutsch-les-Landes » fait le pari de conquérir le monde avec une plateforme comme Amazon Prime Vidéo…
Les acteurs allemands avec qui je joue sont extrêmement drôles. L’équipe française est extra, que ce soit Sylvie Testud, Sophie Mounicot, Philippe Lelièvre, Eric Metayer… Tout le monde a fait du théâtre et on est très enraciné dans la comédie. Savoir ce qui va faire rire les Allemands de l’humour français et inversement, je ne peux pas du tout vous répondre. C’est le pari. Que retenez-vous de cette expérience ? Je n’ai jamais vécu un truc comme ça ! Je n’avais jamais parlé anglais sur un tournage pour communiquer. C’était une expérience ahurissante. Je suis très contente d’avoir rencontré ces acteurs, on s’est beaucoup amusé et on a beaucoup ri.
«Savoir ce qui va faire rire les Allemands de l’humour français et inversement, c’est le pari.»