La Formule 1 est de nouveau attractive en France
Après dix ans d’absence, la F1 revient ce week-end en France
Près de 150 000 personnes sont attendues ce week-end sur le circuit Paul Ricard du Castellet, pour le retour de la Formule 1 en France. Pendant ces dix ans d’absence, la discipline semble avoir disparu des conversations. Pourtant, vu le nombre de personnes attendues ce week-end dans le Var, la F1 continue de faire vibrer des passionnés. « Après 2008, date du dernier Grand Prix (GP) de France, il y a eu un désintéressement du public pour diverses raisons. Notamment l’arrêt de l’écurie Renault, mais aussi le creux de pilotes français pendant une certaine période », explique Alain Pernot, auteur de Grand Prix de France, un siècle en histoires (éd. ETAI). La raison principale, selon lui, n’est autre que le passage des retransmissions des GP d’une chaîne gratuite, TF1, à une chaîne payante, Canal+. « Le grand rendez-vous du dimanche après-midi, c’était le départ en famille et, après, chacun vaquait à ses occupations. Aujourd’hui, plus personne n’en parle à la machine à café », avance Alain Pernot, qui confie que Canal+ n’a pas attiré autant de téléspectateurs qu’espéré. Ce que confirme Vincent Chaudel, expert sport au cabinet Wavestone : « La F1 n’a plus autant d’audience, quand on passe sur une chaîne payante, ça restreint. C’était une stratégie de la fédération pour renforcer leur image de marque. L’arrêt du GP de France correspond aussi à l’émergence des anti Formule 1 », ajoute Vincent Chaudel.
« Des Français performants »
Mais depuis quelques années, les signaux redeviennent positifs. « Renault est de retour et espère pouvoir bientôt jouer le podium. Surtout, nous avons des pilotes performants, notamment Esteban Ocon. Il fait partie des espoirs de la filière Mercedes et s’il réussit la même saison que l’année dernière, il pourra viser des podiums, espère Alain Pernot. Un pilote français qui vise une dixième place ne remplira pas 80 000 places. Par contre, celui qui vise le podium les remplira. »
Les bonnes performances de Ferrari, fer de lance de la discipline, y jouent aussi beaucoup. La fédération internationale automobile a également changé de stratégie pour les droits TV. « Ils ont compris que le choix des diffuseurs payants n’était pas judicieux. Ils se sont arrangés avec TF1 pour diffuser trois ou quatre Grand Prix, dont celui de France, qui sera le premier », annonce Alain Pernot. Et si Romain Grojean ne sort pas de la piste au premier virage, la Formule 1 pourrait même faire vibrer les Français.