Education
Deux stagiaires louent l’école de la deuxième chance
Jeudi, la ministre du Travail Muriel Pénicaud est venue à Marseille fêter le vingtième anniversaire de l’école de la deuxième chance, la première structure de ce type à ouvrir ses portes en Europe en avril 1998. Ce système, qui aujourd’hui s’est répandu dans d’autres villes, vise à accompagner des jeunes sans formation pour leur trouver un emploi ou une qualification.
Travailler dans l’événementiel
Marin et Abdel Baki ont une dizaine d’années d’écart. Ils ont toutefois un point commun : celui d’avoir été, à des périodes différentes, stagiaires de l’école de la deuxième chance, qui, chaque fois, a été décisive pour leur avenir. A 21 ans, Marin a arrêté ses études, sans obtenir son bac pro. En septembre 2016, avec la volonté farouche de s’en sortir et d’obtenir un diplôme, il a intégré cette structure. Il a obtenu à la fin de son stage un service civique au sein de l’école, où il a notamment découvert l’événementiel, et il est à présent chargé d’aider à l’organisation des vingt ans. « L’aventure se finit dans quelques jours, et je cherche une entreprise en alternance pour un bac pro gestion des administrations, pourquoi pas dans le domaine de l’événementiel. » Une dizaine d’années plus tôt, Abdel Baki avait mis fin à un parcours scolaire chaotique dans les quartiers Nord. Il n’était pas parvenu à s’adapter au système scolaire, dans lequel il s’ennuyait. Boxeur de haut niveau, il a intégré en 2004 l’école de la deuxième chance. Aujourd’hui, un Dejeps et un diplôme d’éducateur spécialisé en poche, il travaille auprès de jeunes du Panier. « L’école de la deuxième chance m’a donné les codes du jeu de la société», sourit-il. « Je n’avais plus d’espoir, renchérit Marin. Cette école m’a redonné confiance en moi. »