20 Minutes (Marseille)

Le stupéfiant Rafael Marquez

- J.L.

Lors des rares entraîneme­nts du Mexique ouverts à la presse, les photograph­es ont remarqué un détail pas si anodin que ça : Rafael Marquez, qui affronte le Brésil ce lundi en 8e, porte le même maillot Adidas que ses coéquipier­s, mais aucun des trois sponsors (Coca-Cola, Movistar et Citibaname­x) de la sélection n’y figure. C’est la conséquenc­e des ennuis de Marquez avec la justice américaine, qui l’accuse, dans les grandes lignes, d’avoir servi de prête-nom pour dissimuler et blanchir les revenus d’un certain Raul Flores Hernandez, baron de la drogue lié au cartel de Sinaloa.

« Seulement le critère sportif »

On se demande, alors, pourquoi le Mexique a convoqué ce joueur, si ce n’est pour lui accorder le plaisir de jouer un cinquième Mondial d’affilée. «Au Mexique, on n’a pas eu tant de grands joueurs que ça. Il y a Hugo Sanchez et derrière, c’est lui, » assure Santiago Alvaro, suiveur de la sélection pour Esto. Sur le terrain, Marquez bénéficie d’une relation privilégié­e avec Juan Carlos Osorio. « On s’est seulement référé au critère sportif pour prendre la décision de le mettre dans la liste, explique le sélectionn­eur. Il a participé au premier match de manière positive, et, hors du terrain, il apporte beaucoup au groupe. » Certains l’accusent même d’apporter un peu trop, dans le sens où il serait le coach bis. Ses coéquipier­s ont, eux, une admiration sans faille pour lui. Guardado, l’un des plus expériment­és, avouait être encore «intimidé» par la présence du «patron», comme on le surnomme dans le groupe.

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Pas de sponsor sur le maillot d’entraîneme­nt de Marquez (à dr.).

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