« Gilets jaunes »
A Plan de Campagne, on craint que de nouveaux blocages ce week-end fragilisent le commerce
« Aujourd’hui, les commerçants sont apeurés. On aborde le week-end prochain en lisant les réseaux sociaux, avec une crainte d’un nouveau blocage sur la zone qui serait catastrophique pour nous, surtout sur un week-end “Black Friday”. » L’inquiétude de Pierre Pedreno est palpable. Ce commerçant est président de l’association Centre de vie régional (CVR), qui regroupe plus de 350 enseignes de la zone commerciale de Plan de Campagne, dans les Bouches-du-Rhône.
Un chiffre d’affaires en baisse
La plus grande zone commerciale de la région a fait l’objet de blocage de la part des « gilets jaunes » et pourrait être de nouveau bloquée le week-end prochain. « L’ensemble des commerçants de Plan de Campagne a vécu le week-end dernier un week-end catastrophique, avec une baisse du chiffre d’affaires et de fréquentation de 80 % le samedi et de 50% le dimanche », explique Pierre Pedreno.
« Or, 25 % du chiffre d’affaires annuel se fait à partir du “Black Friday” jusqu’au 25 décembre, affirme Olivier Bouveri, représentant des 7000 salariés de la zone. Une partie des commerçants vont jouer leur chiffre d’affaires de fin d’année. »
Ces derniers lancent donc un appel aux autorités. « La chambre de commerce a alerté la préfecture pour dire qu’on ne peut pas prendre le risque qu’arrive le week-end prochain ce qui est arrivé le week-end dernier, explique Maurice Wolff, vice-président de la chambre de commerce et d’industrie Marseille-Provence. Plan de Campagne est véritablement un poumon économique et commercial du territoire, analyse-t-il. C’est 350 petits commerçants. Quand on voit les salariés qui ne peuvent pas accéder à leur lieu de travail, c’est clairement une perte de pouvoir d’achat pour ces salariés. » « Le week-end dernier, l’Etat a laissé faire, en pensant que ce ne serait que sur une seule journée, accuse Pierre Pedreno. Nous attendons de l’Etat qu’il assume son rôle et prenne ses responsabilités. »
Lors du point presse, les commerçants ont assuré avoir adressé un courrier en ce sens au préfet de police. Contactée, la préfecture de police précise qu’elle n’a reçu pour l’heure aucun courrier de la sorte.