Une lueur d’espoir?
Ces phénomènes ne sont pas rares, à l’heure du réchauffement climatique
La Conférence sur le climat, qui s’est ouverte en Pologne, doit notamment être l’occasion de présenter des solutions contre le réchauffement de la planète. En Méditerranée, une hausse du nombre de tornades est redoutée.
A Sausset-les-Pins, récemment, une tornade a causé d’importants dégâts. Faut-il craindre une multiplication de ces phénomènes au bord de la Méditerranée, avec le réchauffement climatique ? Hélène Correa, ingénieure chez Météo France à Aix, tient à rappeler les différences entre cyclones et tornades. « Les cyclones sont des amas de cumulonimbus sur des centaines de kilomètres, détaille-telle. Ils vont se charger de l’énergie que produit une mer chaude, d’au moins 27 °C. Une tornade peut se produire sur un seul cumulonimbus. Il s’agit de la rencontre, en général à proximité du sol, entre des courants ascendants, chauds, avec des courants descendants, froids. »
Vapeur d’eau
En résultent des phénomènes sur quelques centaines de mètres, mais produisant les vents « les plus violents sur terre ». Pour Vincent Moron, maître de conférences en géographie, et membre du centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement, il est « très difficile de connaître les déterminants d’une tornade, car ce sont des phénomènes très rares ». Changement climatique ou pas, selon lui, « il est difficile de prédire l’apparition de ces phénomènes ». Pour les cyclones en revanche, les déterminants sont mieux connus. Ils se nourrissent « de la température élevée de l’eau des océans ». « Il est acquis qu’avec le changement climatique, la température des mers sera plus élevée, on assistera donc à une augmentation de la vapeur d’eau, ce qui est favorable à une augmentation cyclonique », prédit Vincent Moron.
Mais d’autres paramètres rentrent en jeu, notamment l’atmosphère. Selon Hélène Correa, on constate surtout « une augmentation des cyclones les plus violents, mais dans l’Atlantique Nord ». « On a vu deux cyclones arriver et être très proches des côtes du Portugal ces deux derniers automnes, abonde Vincent Moron. On ne sait pas s’il s’agit de hasard ou de la signification d’une récurrence. »