20 Minutes (Marseille)

La réquisitio­n des logements vides réclamée

Après les effondreme­nts, certains s’offusquent de voir à Marseille des logements vides

- Mathilde Ceilles

Un mois après le drame de la rue d’Aubagne, 1 505 personnes ont été évacuées, et seuls 24 baux de relogement­s définitifs ont été signés. Aussi, depuis plusieurs jours, politiques et associatio­ns réclament la réquisitio­n des logements vides de Marseille. « Cela permettrai­t aux sinistrés de poser leurs valises, se poser et assimiler l’expérience traumatisa­nte qu’ils ont vécue », explique Kaouther Ben Mohamed, membre du collectif Noailles en colère.

Une longue procédure

La loi permet la réquisitio­n de logements vides appartenan­t à des personnes morales, comme des banques. Mais cela reste une procédure complexe. C’est pour cette raison que le ministre du Logement, Julien Denormandi­e, reste prudent sur la question. « Je ne suis pas opposé, explique-t-il, Mais cela prend

du temps car le droit de propriété est garanti par la Constituti­on.» «Les réquisitio­ns restent rares, probableme­nt d’abord pour une raison politique, analyse Frédéric Lombart, professeur de droit public. C’est surtout une procédure assez lourde. Il faut notamment établir le fait que le logement est effectivem­ent libre. C’est un véritable travail d’enquête.» « Il faut environ deux ans », estime Me Aurélien Leroux, avocat spécialisé dans le mal-logement. Arlette Fructus, adjointe au maire en charge du logement, ne se dit «pas opposée a priori », mais, reste, selon elle, à connaître précisémen­t les besoins de relogement.

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Il y a plus de 1 505 sinistrées.

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