20 Minutes (Marseille)

Des parents et des écoliers angoissés

- A Strasbourg, Bruno Poussard et Gilles Varela

D’habitude, leur plus jeune fils se rend tout seul à l’école Saint-Thomas, aux portes de la Petite France, à Strasbourg. Mais, jeudi matin, Philippe et Marie l’ont tous deux accompagné. Pour le rassurer. « C’est bien que l’école reprenne, il fallait un semblant de normalité », estime la maman.

« Recharger les batteries »

Fermés mercredi, au lendemain des fusillades attribuées à Cherif Chekatt, les établissem­ents de maternelle et de primaire ont rouvert jeudi. La journée sans classe a permis de «recharger les batteries, et de faire le point en famille », estime Anne, une maman qui s’interroge, comme d’autres parents, sur la sécurité des écoliers. Le directeur a d’ailleurs décidé de fermer la cour extérieure. « Les enfants sont terrifiés, et nous aussi, confie Samira, mère de deux garçons et dont le frère a été témoin des fusillades. Mercredi, j’ai essayé de mettre mon fils au collège, mais il a très vite fait une crise d’angoisse. » Si beaucoup de parents, comme Marie ou Céline, estiment qu’il est important de rouvrir les écoles – «Il faut relever la tête» –, certains préfèrent garder leurs enfants à la maison, le temps que Cherif Chekatt, qui est parvenu à prendre la fuite mardi soir, soit localisé. Leur angoisse a pris fin jeudi soir après 21 h, lorsque le fugitif a été abattu par les forces de l’ordre.

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Les écoles maternelle­s et primaires de Strasbourg ont rouvert jeudi.

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