20 Minutes (Marseille)

Le procès de l’affaire «Air Cocaïne» s’ouvre en France

Ce lundi s’ouvre le procès de l’affaire «Air Cocaïne», un trafic qui aurait été mené par avions privés

- Mathilde Ceilles

A partir de ce lundi, l’affaire surnommée « Air Cocaïne » sera examinée par cinq magistrats, et ce, pendant sept semaines. Bien des années après les faits, elle se retrouve devant la cour d’assises d’Aix-en-Provence. Mais elle demeure encore bien mystérieus­e.

› L’affaire « Air Cocaïne », c’est quoi ? Tout commence sur le tarmac de l’aéroport de Punta Cana, en République dominicain­e. En mars 2013, la police locale découvre dans un jet privé à destinatio­n de Saint-Tropez 26 valises contenant 680 kg de cocaïne. Les enquêteurs pensent alors avoir mis la main sur un réseau de trafic de drogue internatio­nal.

› Qui sont les quatre personnes à bord de cet avion au moment de l’arrestatio­n? Dans cet avion se trouvaient quatre Français. Aux commandes, Bruno Odos et Pascal Fauret, deux anciens pilotes de chasse reconverti­s dans l’aviation d’affaires. Ils affirment ne pas avoir eu connaissan­ce du contenu des valises à l’intérieur de l’appareil. Les deux hommes siégeront sur le banc des accusés à Aix-en-Provence.

Côté passager se trouvait également Nicolas Pisapia. Il est soupçonné d’être l’homme de confiance qui convoyait les bagages remplis de drogue. Le quadragéna­ire, retenu en République dominicain­e depuis son arrestatio­n, ne pourra se présenter devant la justice française. Il sera jugé plus tard en France, à la demande de son avocat, Me Julien Pinelli.

Une disjonctio­n également accordée, selon nos informatio­ns, à l’autre passager de ce vol, Alain Castany. Doyen des accusés, ce septuagéna­ire ne pourra se présenter au procès, pour raison de santé. C’est donc deux hommes clés qui seront absents du tribunal. «Et ils ne pourront pas répondre à d’éventuelle­s déclaratio­ns de détracteur­s lors des débats», regrette une source proche du dossier auprès de 20 Minutes.

› Qui sont les autres prévenus ? Les juges ont également renvoyé devant la cour d’assises cinq autres hommes, dont Franck Colin. Ce quadragéna­ire est présenté par les enquêteurs comme la cheville ouvrière du trafic. Depuis le début, il fait figure d’agent infiltré et se retrouve, selon son avocat Me Jérôme Susini, dans « une histoire qui l’a dépassé. Il était en possession d’informatio­ns sur un trafic de stupéfiant­s et il a tenté de rentrer en contact avec les services de l’Etat pour monnayer ces informatio­ns. » A ses côtés se trouvera Ali Bouchareb. Ce Lyonnais est considéré par la justice comme le commandita­ire de ce trafic internatio­nal.

Enfin, les juges ont renvoyé devant la cour d’assises deux responsabl­es d’une compagnie d’aviation privée lyonnaise, un douanier de l’aéroport de Saint-Tropez, ainsi que des proches de certains prévenus. En tout, neuf personnes seront appelées à la barre. Certains encourent jusqu’à trente ans de réclusion criminelle.

 ??  ??
 ??  ?? En tout, neuf personnes seront appelées à la barre de la cour d’assises d’Aix.
En tout, neuf personnes seront appelées à la barre de la cour d’assises d’Aix.

Newspapers in French

Newspapers from France