Les conseils d’un médecin aux parents d’enfants malades
Le docteur Jimmy Mohamed publie un essai pour aider à bien réagir quand un enfant est malade
En cette période riche en attaques de virus, un ouvrage, publié mercredi, pourrait bien se retrouver sur votre chevet. Son nom : En attendant le docteur (éd. Flammarion). Jimmy Mohamed, de SOS médecins et chroniqueur à la télévision, y explique petits bobos, allergies et maladies et surtout comment réagir sereinement et savoir quand consulter. Un petit guide pour la santé physique des petits… et mentale des grands.
Pourquoi avez-vous décidé d’écrire ce livre ?
Je me suis rendu compte au gré des consultations que les parents posaient toujours les mêmes questions et faisaient les mêmes erreurs. Alors qu’on pourrait croire qu’avec Internet, les gens seraient mieux informés. C’est presque le contraire : ils sont perdus et encore plus angoissés. Quels sont les signes, quelle que soit la maladie, qui doivent alerter les parents ?
La fièvre. Ce qui revient souvent comme interrogation c’est : à partir de combien on s’inquiète ? Au-delà de 40°C, c’est évident qu’il faut agir. On parle de fièvre à partir de 38°C, mais le chiffre importe moins que la manière dont l’enfant tolère la fièvre. Il faut s’intéresser aux autres signes : gêne respiratoire, vomissements…
Passons aux cas pratiques.
Une bronchiolite chez un bébé... «Bronchiolite», c’est un mot qui fait très peur aux parents. Je prends souvent des pincettes en disant : «C’est une petite bronchite de bébé.» C’est une infection virale, contagieuse, donc attention aux autres enfants. Il n’y a pas grand-chose à faire : donner du Doliprane pour le soulager, bien laver le nez, surélever la tête de l’enfant à 30°C quand il dort et, si besoin, faire de la kiné respiratoire.
Et c’est de saison comment réagir en cas de grippe ?
Si on veut être sûr, il faut faire un prélèvement dans le nez et l’envoyer au laboratoire. Sinon, les symptômes sont le nez qui coule, la gorge rouge, la fièvre pendant une semaine. Avant 4 ans, l’enfant peut avoir mal au ventre, car il n’a pas des ganglions que dans le cou, mais aussi dans le ventre. Un problème ORL peut lui donner de la diarrhée, ce qui est facteur de confusion. Des parents peuvent craindre une appendicite alors que l’enfant n’a qu’une angine.
« Des parents peuvent craindre une appendicite alors que l’enfant n’a qu’une angine. »