Une réglementation fluctuante
Lorsque les premiers engins ont débarqué en septembre 2018, ils n’ont pas manqué de susciter la curiosité des Lyonnais et de réjouir les adeptes de nouvelles mobilités. A l’engouement des débuts sont venues s’ajouter, ces derniers temps, les interrogations et les doléances de nombreux habitants, agacés de voir les trottinettes déposées partout en ville. Après Lime, la première société à avoir installé ses trottinettes électriques en free floating (sans station), quatre autres opérateurs ont déployé leurs engins en libreservice ces dernières semaines à Lyon. Et ce, sans véritable règle.
Dans plusieurs autres grandes villes de France, les municipalités ont pris des mesures pour réglementer l’usage des trottinettes. A Nice, le maire a prévenu que « le déploiement serait strictement encadré, ainsi que l’utilisation de ces engins ». A Strasbourg, les sociétés devront signer une charte avec la mairie et payer une redevance. Une convention d’occupation temporaire de l’espace public régit l’installation et l’usage de ces engins à Marseille. « Il va falloir que la ministre [Elisabeth Borne] se réveille à ce sujet et accélère les choses, s’agace Jean-Yves Sécheresse, adjoint lyonnais en charge de la sécurité et de la tranquillité publique. Elle aurait très bien pu prendre des décisions pour encadrer ces engins et les intégrer ensuite dans la loi. Là, elle laisse les collectivités gérer.» En attendant qu’un cadre pérenne soit établi, la mairie de Bordeaux a demandé à Lime, fin octobre 2018, de suspendre son activité. La société a également retiré ses trottinettes de la ville de Toulouse, seulement trois jours après avoir installé le service.