20 Minutes (Marseille)

Une affaire d’empoisonne­ment et de viager jugée à Nice

- A Nice, Fabien Binacchi

Olivier Cappelaere a-t-il voulu devenir propriétai­re plus rapidement? Cet homme de 49 ans, dont l’entreprise était en dépôt de bilan au moment des faits, en 2015, est jugé depuis lundi à Nice pour une tentative d’empoisonne­ment à l’encontre de Suzanne, une retraitée de 89 ans qui lui avait vendu son appartemen­t du Cannet en viager. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Les jurés de la cour d’assises des Alpes-Maritimes ont jusqu’à mercredi pour trancher, sachant que l’homme est par ailleurs mis en examen pour un autre empoisonne­ment, fatal celui-ci, de Jacqueline, décédée à 92 ans en 2014, qui avait fait de lui son légataire universel. L’instructio­n dans ce dernier dossier devrait prendre plusieurs années, mais les enquêteurs sont convaincus que l’Azuréen pourrait être un empoisonne­ur en série.

De l’atropine dans l’eau

A trois reprises, entre février et avril 2015, Olivier Cappelaere aurait administré à Suzanne de l’atropine, un médicament mortel à haute dose, en la mélangeant à de l’eau minérale. Les enquêteurs en sont persuadés depuis la découverte de cette même substance dans un collyre pour chien au domicile de l’accusé. « Olivier Cappelaere conteste ces faits, soutient l’avocat du suspect incarcéré à Grasse depuis 2015, Me Bernard Ginez, interrogé par 20 Minutes. Le fait qu’il pouvait avoir un mobile a aveuglé l’enquête. »

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L’accusé est jugé jusqu’à mercredi dans la capitale azuréenne.

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