Des vacances sur un plateau
Face aux mesures sanitaires liées au Covid-19, des touristes pourraient opter pour des visites de la France à vélo. Un choix qui se prépare en amont.
Le temps est bon, le ciel est bleu… Crise sanitaire oblige, certains ne peuvent ou ne préfèrent pas s’éloigner de Marseille. Qu’à cela ne tienne, les destinations ne manquent pas.
› Lumineux Luminy. Luminy, ce n’est pas qu’un campus. C’est aussi la porte d’entrée de splendides randonnées dans un écrin de verdure et de calme. Une boucle de 7 km, facile, au pied du massif du Puget, offre un panorama sur la Méditerranée, aux portes du parc national des calanques, entre deux pins d’Alep. Parking au départ du circuit. Possibilité d’y aller en bus en descendant au terminus de la ligne 21.
› A Carry, y a pas de lézard. Vous voulez longer la mer, sans vous fouler une cheville ou vous faire un sang d’encre pour vos enfants qui peinent derrière ? C’est possible ! A Carryle-Rouet, le sentier du Lézard, qui épouse le littoral, permet de se balader à l’écart et de traverser de beaux paysages sur un chemin très facile de bout en bout. Le sentier commence au bout du port de Carry, sur la droite.
› A Sanary, ça ne rigole pas. Depuis plusieurs années, le département du Var oeuvre à l’aménagement d’une piste cyclable, discontinue, le long du littoral. À ce jour, 92 km sont aménagés. A 20 Minutes, on conseille de partir de Sanary-sur-Mer, après avoir flâné sur le marché, élu le plus beau de France en 2018. Ensuite, il suffit de suivre la piste cyclable le long des nombreuses plages jusqu’à SixFours. L’arrêt pour une petite baignade rafraîchissante est fortement recommandé…
› Les Mées à perdre la raison. Pour s’éloigner un peu du littoral et de ses nombreux touristes, direction les Alpes-de-Haute-Provence ! Parmi les chemins incontournables figure bien sûr le sentier de découverte des Pénitents, dits aussi rochers des Mées. A emprunter de toute urgence, puisque le site est en constante évolution : un des Pénitents a dû même être détruit récemment à l’explosif après de fortes pluies.
› Jouer son va-tout sur le Ventoux. L’ascension de cette montagne vauclusienne, dont le sommet culmine à 1 910 m, fait partie des étapes incontournables du Tour de France. Pour les moins sportifs, on rappelle que le vélo électrique est une révolution technologique qui, tel l’EPO sur certains, fait des miracles, les effets secondaires en moins.
Compatible avec les mesures sanitaires, sans émissions de CO2 : le vélo est convoité depuis la sortie du confinement, pointait le 20 mai l’association Vélo et territoires, en relevant les 182 compteurs de passage que ce réseau de collectivités a essaimés. La bicyclette pourrait alors être privilégiée cet été comme moyen de redécouvrir l’Hexagone. Mais comment préparer son voyage ?
«Le maillage est très bon»
Avec ses 15 000 km d’itinéraires cyclables, la France laisse l’embarras du choix. « Quelques territoires sont encore peu irrigués, note Florent Tijou, chargé de mission webmarketing à France vélo tourisme, qui songe notamment aux zones de montagnes. Sinon le maillage est très bon.» Attention toutefois à ne pas choisir sa destination uniquement en fonction des paysages et des sites culturels. Encore plus pour un premier voyage. « La difficulté du parcours (le dénivelé) et la sécurité (le plus possible à l’abri des voitures) sont aussi des points importants à prendre en compte», glisse Florent Tijou.
Les itinéraires le long des canaux ou les rivières et fleuves qui ont un chemin de halage bien aménagé remplissent ces critères. Les grands classiques?
Le canal de Nantes à Brest, celui du Midi ou la Loire à vélo. Sans oublier la vélodyssée, qui part de Roscoff et suit la façade atlantique jusqu’à Hendaye. «Très sympa, parce qu’elle traverse des paysages et climats très différents», commente Maxime Courtoison, coauteur du blog «En échappée». Campings, gîtes, hôtels… Pour dormir, les solutions ne manquent pas le long des véloroutes. Maxime Courtoison dit même rarement réserver son emplacement de camping. « Les cyclotouristes voyagent souvent avec une petite tente, explique-t-il. On leur trouve toujours une place.»