20 Minutes (Marseille)

Michèle Rubirola

«Marseille passe encore pour une ville où rien ne se passe normalemen­t »

- Propos recueillis par Adrien Max

Le bon score (23,4 %)de Michèle Rubirola, le 15 mars, donne à la gauche une chance de l’emporter dimanche.

Avez-vous été surprise de votre résultat au premier tour ?

Ce serait un peu orgueilleu­x de dire que l’on s’y attendait. Surtout que les sondages me voyaient troisième. Enfin, j’espérais quand même être deuxième. Ça m’aurait fortement contrarié d’être derrière le Rassemblem­ent national. J’étais ravie de ce résultat.

Que pensez-vous des soupçons de fraude aux procuratio­ns ?

Je suis atterrée parce que Marseille passe encore pour une ville où rien ne se passe normalemen­t. C’est vraiment un déni de démocratie. Ce sont des méthodes mafieuses, frauduleus­es. Même si on soupçonnai­t des pratiques comme des bourrages d’urnes ou des choses comme ça, à ce point-là, j’ai été sidérée. Je pense que c’est un système qui s’effondre et qui éclate au grand jour.

Pourquoi s’être retirée dans le 13-14, mais pas dans le 15-16 ?

Dans le 13-14, on a la mémoire de 2014, où le PS ne s’était pas retiré et on a vu arriver le Rassemblem­ent national. En arrivant troisième et le RN premier, notre décision a été de pratiquer le front républicai­n. Dans le 15-16, le RN n’est pas arrivé premier, donc ce n’est pas du tout la même configurat­ion. Cette stratégie ne risque-t-elle pas de vous coûter la place de maire ? On a pensé aux habitants du 13-14, aux associatio­ns, qui nous disent : « On ne veut plus ça. » Entre le RN et Martine Vassal, il y a une différence. Si elle m’assimile à la peste rouge, moi, je ne l’assimile pas à la peste brune.

Comment réagissez-vous à ces attaques sur le péril rouge ?

Je ne me sens pas concernée. On a un grand arc humaniste qui va du PS jusqu’à certains électeurs de la France insoumise. Notre programme s’attaque aux inégalités sociales, à la protection de l’environnem­ent et à la qualité de l’air, je ne vois pas ce que les chars russes viennent faire là-dedans. Martine Vassal, qu’est-ce qu’elle fait? Elle déroule un programme qui est basé sur la peur. Elle n’a rien d’autre à proposer et c’est un peu déplorable. Je veux donner envie aux gens, pas leur faire peur.

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Michèle Rubirola est à la tête d’un «arc humaniste» de gauche.

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