Avec les cahiers de vacances et les cours de soutien, l’été des élèves sera studieux
Cahiers d’été, cours de soutien... Les enfants vont devoir rattraper le retard scolaire pris durant le confinement
Entre les après-midi à la plage et les soirées barbecue, pas moyen d’y couper : il faudra bien caser quelques heures de travail. Car, après deux mois de confinement et d’enseignement à distance, et une reprise de la classe très partielle, beaucoup d’élèves ont pris du retard dans leurs apprentissages. Dès le déconfinement, le 11 mai, les parents se sont rués dans les librairies pour acheter des devoirs de vacances.
Tous les niveaux concernés
Tous les éditeurs affichent de fait des records de ventes. Chez Nathan Jeunesse, c’est + 60 % en mai-juin par rapport à la même période en 2019. «Depuis le mois de mai, on a multiplié nos ventes par deux par rapport à l’an dernier, illustre pour sa part Rachel Duc, directrice parascolaire d’Hatier Jeunesse. On sent le vrai impact “vacances apprenantes”.» Même son de cloche chez Hachette Education : Nathalie Pujo, directrice générale adjointe, constate, elle, «une hausse de 50% des ventes sur notre collection phare, Passeport ».
Cette flambée des ventes profite à tous les niveaux, «avec une poussée particulièrement forte pour les cahiers consacrés aux élèves de maternelle et de primaire, notamment pour préparer l’entrée en CP et en 6e », constate Quentin Gauthier, directeur marketing chez Nathan Jeunesse. Les collégiens, eux, plébiscitent les cahiers consacrés au français et aux maths. « Certains parents n’hésitent pas à en acheter plusieurs pour chaque enfant. Dont des cahiers portant sur les langues», observe Nathalie Pujo. D’autres parents ont une stratégie plus radicale : les inscrire à un stage de soutien scolaire. Chez Acadomia, par exemple, si les demandes ont été faibles en juillet, on enregistre déjà une progression de 15% des inscriptions aux stages des deux dernières semaines d’août par rapport à l’an dernier. « D’habitude, la demande concerne les élèves qui vont entrer dans une année à examen. Mais là, cela concerne tous les niveaux», explique-t-on chez cet acteur du soutien scolaire. La tendance pourrait perdurer. Dans une étude publiée le 27 mai, le cabinet Xerfi indique que le soutien scolaire « profitera de la nécessité de compenser le retard accumulé par les élèves».
Quant aux familles qui n’ont pas les moyens de s’offrir un prestataire privé, elles pourront se tourner vers l’Education nationale, qui a étoffé cette année son offre de stages de remise à niveau à la fin des vacances d’été.